Gabon : la Mairie de Libreville durcit les conditions des paiements publics en espèces
Rétablir la transparence et restaurer la confiance dans la gestion de l’argent public. C’est désormais le maître mot de la nouvelle gouvernance imposée par le ministre de l’Économie et des Finances, Henri-Claude Oyima, à toutes les entités publiques. C’est dans ce cadre que l’Hôtel de Ville de Libreville a rendu public ce 30 octobre 2025, un communiqué annonçant sa mise en conformité avec les directives nationales.
Cette réforme s’inscrit dans le cadre de la politique de modernisation et de sécurisation des finances publiques. La municipalité de Libreville a ainsi adopté un nouveau dispositif encadrant les paiements en espèces effectués dans ses services. Désormais, les règlements inférieurs à 500 000 francs CFA destinés aux personnes physiques pourront encore être payés en numéraire. Au-delà de ce seuil, toute transaction devra se faire par virement bancaire, sur présentation d’un Relevé d’Identité Bancaire (RIB). En ce qui concerne les personnes morales, les paiements seront exclusivement électroniques, quel qu’en soit le montant.
Vers une administration plus transparente et traçable
Cette mesure marque un pas important vers la traçabilité des opérations financières et la lutte contre les irrégularités dans la gestion municipale. L’objectif affiché est double, réduire les risques de manipulation de liquidités et renforcer la responsabilité des agents publics dans le maniement des fonds. Ce dispositif permettra également à la municipalité d’assurer un meilleur suivi comptable et de limiter les cas de fraude ou de détournement de recettes.
La Mairie de Libreville entend, par cette réforme, s’aligner sur la vision du gouvernement en matière de bonne gouvernance et de transparence budgétaire. Elle ambitionne aussi de préparer progressivement la digitalisation complète de ses services financiers, afin de faciliter les transactions et d’améliorer le climat de confiance entre les citoyens et l’administration. Dans un contexte de lutte contre la vie chère, ces nouvelles règles visent à garantir une meilleure gestion des ressources locales et à optimiser l’utilisation des fonds publics pour le bien-être collectif.










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