Gabon: la liberté de la presse au cœur de l’échange entre Ali Bongo et Ngoyo Moussavou
Le chef de l’État Ali Bongo Ondimba a reçu en audience, ce vendredi 8 mars 2022, Germain Ngoyo Moussavou, le nouveau président de la Haute autorité de la Communication (HAC). Au menu des échanges, les missions du régulateur des médias, les attentes de celles-ci, ainsi que la situation actuelle de la liberté de la presse au Gabon.
S’achemine-t-on vers la fin des sanctions arbitraires des médias et des journalistes gabonais par le régulateur, la HAC, encore appelée le gendarme des médias? Cette hypothèse reste à considérer. Pour preuve, en échangeant ce vendredi, avec le nouveau président de la Haute autorité de la Communication, Ali Bongo Ondimba a rappelé à son hôte que « la liberté de la presse est une priorité », a rapporté un communiqué de la présidence de la République.
Pour le chef de l’État, la liberté de la presse est « un acquis de notre démocratie ». Donner la liberté d’action à la presse gabonaise c’est garantir au pays cette démocratie. Il a de ce fait sommé le président de la HAC, Germain Ngoyo Moussavou, de veiller à sa consolidation telle que le recommande la Constitution. Une mission que ce dernier entend mener de pied ferme. « Le président tient beaucoup à la liberté de la presse. Nous allons y veiller en faisant en sorte que l’univers médiatique gabonais ne soit pas sans garantie de compétence, sans garantie de sérieux », a-t-il promis.
Institutionnalisée en en 2018, la Haute autorité de la Communication a déjà multiplié des sanctions à l’encontre des journalistes et médias gabonais. Les journalistes ont demandé à plus de liberté pour exercer leur profession. En 2018, Reporter sans frontières (RSF) avait réagi en dénonçant une « inquiétante érosion de la liberté de la presse gabonaise ».