Gabon: la kidnappeuse d’enfant Mathilde Massande s’évade de la prison de Mouila
L’évasion s’est déroulée le mardi 9 février dernier au Centre hospitalier régional de Mouila dans la province de la Ngounié. Ce jour-là, Mathilde Moussavou Massande, une voleuse d’enfants récidiviste et bien connue des commissariats et des brigades, se serait jouée de la vigilance des agents après avoir subi son suivi psychologique tel que recommandé par le procureur.
Cette évasion entre les mains des gardiens de la prison de Mouila est tout à fait digne d’une série sur Netflix. Scénario minutieusement monté, la principale protagoniste feignant de respecter les prescriptions des autorités judiciaires, fond dans la nature « ni vue ni connue ». Selon une source proche du dossier, Mathilde Moussavou Massande semblait conciliante au moment d’être transférée comme tous les mardis pour son suivi psychologique au Centre hospitalier régional de Mouila.
Interpellée le samedi 3 octobre 2020 après une brève cavale qui n’aura duré que 6 jours, puis placée sous mandat de dépôt à la prison centrale de Mouila, Mathilde Moussavou Massande aurait donc usé de subterfuges pour se soustraire du regard des agents pénitentiaires. « Les autorités avaient décidé de la faire suivre par un psychologue du centre hospitalier régional. Sauf qu’après son entretien de ce mardi 9 février, la mise en cause a trompé la vigilance des gardiens de prison et s’est enfuie », a indiqué une source judiciaire.
Une énième évasion qui étonne son médecin traitant qui révèle une patiente douce et désireuse de changer sa condition. Était-ce simplement le stratagème usité par celle qui aura passé ces deux dernières années à se rendre coupable, bien qu’à chaque fois présumée, de vol d’enfants d’autrui ? Une nouvelle qui ne devrait pas plaire à l’ancienne procureure de la région Perrine Ada Obiang, aujourd’hui au parquet d’Oyem, qui avait cru bon de mettre en place ce programme de suivi psychologique avec pour but sa réinsertion sociale.
Pour rappel, Mathilde Moussavou Massande avait tour à tour procédé au vol de la petite Marcelle Ondo à Mouila, du bébé Chris au PK12 et de la petite Oumou à Fougamou. Et ce, rien que durant l’année écoulée. Autant dire l’appétence de cette dernière pour le vol d’enfants. Même si elle avait assuré qu’elle ne le faisait que pour combler son instinct maternel. « Quand je prends les enfants, c’est pas pour faire du mal. Je veux juste ressentir ce que les femmes comme moi ressentent. […] J’ai même fait la prison mais rien ne change », a-t-elle déclaré en guise de mea culpa. Un avis de recherche aurait été lancé pour tenter de la cueillir avant qu’elle ne commette un énième forfait.