Gabon: la journée citoyenne désormais aux oubliettes
Instituée en 2010 par le chef de l’État Ali Bongo Ondimba afin d’impliquer chaque individu dans la lutte contre l’insalubrité, « La journée citoyenne » semble n’être plus qu’un lointain souvenir. Pour preuve, les premiers samedis du mois sont redevenus des journées banales au grand mépris des recommandations du président de la République qui voulait faire de ces journées un moment républicain où chaque Gabonais participe à l’assainissement de son cadre de vie.
Après une décennie de lutte contre l’insalubrité, le Gabon aurait-il décidé de jeter l’éponge ? C’est le constat qu’on peut aisément faire si on se fie au délaissement criant dans le respect de cette journée symbolique et pleine de sens pour la préservation de notre environnement le plus proche. La responsabilisation des citoyens semble être, à ce jour, le cadet des soucis des populations.
En première ligne, les hommes politiques censés être des modèles. Ces derniers qui ne ménageaient aucun effort pour mettre à contribution de la noble cause, le premier samedi de chaque mois, ont désormais d’autres chats à fouetter. Conséquence, le paysage urbain est d’une laideur abyssale. D’un quartier à un autre, il n’est plus rare de voir des tas d’immondices se développer à vitesse grand V.
Que dire du curage de canaux d’évacuation ? Les caniveaux sont bondés de déchets, de sable. Une véritable mise aux oubliettes qui marque donc un échec de la politique du Chef de l’État Ali Bongo Ondimba dans le domaine. Pourtant, lors de sa création en 2010, le premier citoyen gabonais avait appelé les fils et filles de la nation à s’approprier cette journée qui marque notre attachement à l’attitude responsable de tout un chacun envers son prochain. Vivement un sursaut populaire qui pourrait ressurgir ce samedi 1er mai 2021!