Gabon: la HAC reconnaît le caractère calomnieux et mensonger des propos du journal le Bazooka
La saisine par les médias en ligne Gabonreview et Gabon Media Time (GMT) de la Haute autorité de la communication (HAC) visant à obtenir des sanctions à l’encontre du journal satirique Le Bazooka vient de connaître son épilogue. En effet, c’est par le biais d’une décision signée de son président Germain Ngoyo Moussavou, que cette autorité administrative indépendante a décidé de la mise en demeure du dernier cité, reconnaissant de ce fait le caractère calomnieux et mensonger de sa parution du vendredi 29 juillet 2022.
C’est par le biais d’une décision référencée n°000008/HAC/2002 que les conseillers membres de la Haute autorité de la communication réuni en séance plénière extraordinaire le jeudi 18 août dernier ont décidé de la mise en demeure pure et simple du journal satirique indépendant Bazooka. Une décision qui fait suite à la saisine introduite par Gabonreview et GMT qui accusait ce « pseudo journal satirique » d’atteinte à la notoriété et à la réputation.
En effet, dans sa parution du vendredi 29 juillet 2022, ce journal s’était lancé dans des affirmations injurieuses, diffamant la limite de l’injure publique. Des agissements qui selon la décision de la HAC constituent des atteintes graves à la déontologie journalistique et qui contrevient à l’article 44 de la loi n°19/2016 du 9 août 2016 qui dispose que « tout journaliste est personnellement responsable de ses écrits et des informations qu’il diffuse. Il doit s’assurer que l’information qu’il diffuse est juste et exacte. Il lui est interdit l’insinuation malveillante, la calomnie, l’injure, la déformation des faits, le mensonge ».
Pis, ce journal satirique dont le rédacteur en chef n’est autre qu’Olivier Konate a également violé allègrement les dispositions de l’article 87 de la loi n°019/2016 du 9 août 2016 qui commande que « les informations publiées par les organes de presse écrite doivent respecter les droits et la dignité d’autrui ». Ainsi, face à ces manquements flagrants et volontaires, la HAC a décidé de sévir contre ledit journal. « En application des dispositions de l’articles 182 de la loi n°019.2016 du 09 août 2016 portant Code de la communication en République Gabonaise, le journal satirique indépendant Bazooka est mis en demeure de se conformer aux dispositions combinées des articles 44 et 87 », peut-on lire dans la décision.
A noter qu’en reconnaissant le caractère calomnieux et mensonger des propos tenus par le journal satirique indépendant le Bazooka, la Haute autorité de la communication, juge de la déontologie, ouvre sans conteste la voie à l’acceptation de la plainte introduite par le conseil de Gabonreview et GMT Me Anges Kévin Nzigou auprès du doyen des juges d’instruction du Tribunal judiciaire de Libreville contre le journal Bazooka et son rédacteur en chef Olivier Konaté Nkombe, avec in fine la condamnation de ce dernier au paiement de dommage et intérêt.
Il est temps que les choses changent et qu’on se respecte mutuellement