Gabon: la HAC condamne les attaques de la Calotte contre le président de l’OPAM
La séance plénière de la Haute autorité de la communication (HAC) qui s’est tenue le vendredi 13 mai dernier était l’occasion pour le Collège des Conseillers Membres de cette autorité administrative de s’insurger contre la recrudescence d’attaques confraternelles entre journalistes constatée ces dernières années. C’est notamment le cas du journal la Calotte qui dans un récent article s’est violemment attaqué au président de l’Organisation patronale des médias (OPAM) Telesphore Obame Ngomo.
En effet, au cours de cette séance plénière extraordinaire, les conseillers membres de la HAC ont auditionné le directeur de la publication du journal Bazooka Kombe Konaté, qui représentait en même temps Charles Steeve Bibalou, directeur de publication du journal la Calotte. Concernant ce dernier, le gendarme des médias est longuement revenu sur les écarts dont il s’est rendu coupable.
La HAC a de ce fait tenu à insister sur « leur responsabilité suite aux dérives éthiques et déontologiques » observées ces derniers mois. C’est notamment le cas de la Calotte à qui il est reproché d’avoir commis un article « injurieux, discriminant, calomnieux, truffé d’insinuations malveillantes et attentatoire à la dignité et à l’honorabilité de Monsieur Télesphore Obame Ngomo, journaliste et Président de l’organisation patronale des médias (OPAM) ». « Des agissements contraires aux dispositions des articles 44 et 87 de la loi n° 019/2016 du 09 août 2016, portant Code de la Communication en République gabonaise », indique la Haute autorité de la communication.
Des agissements qui, il faut le souligner, se sont multipliés ces dernières années, favorisés par la création tous azimuts de médias fantoches qui n’hésitent pas à attaquer d’autres confrères en violation de toute règle déontologique. « La HAC a tenu à rappeler aux deux journaux incriminés que la liberté de la presse ne saurait s’accommoder de procédés liberticides consistant notamment à violer la vie privée des citoyens quels qu’ils soient, et à porter atteinte à leur dignité », indique le communiqué de la HAC.