Gabon: la globetrotteuse Ossouka Raponda reprend ses villégiatures en pleine crise sociale
C’est par le biais d’un communiqué de presse parvenu à GMT que l’annonce a été faite. En effet, la cheffe du gouvernement Rose Christiane Ossouka Raponda effectuera une visite de travail et d’amitié en République togolaise du 2 au 3 décembre 2021. Un voyage très mal perçu dans l’opinion alors que le pays est secoué depuis plusieurs semaines par des grèves dans plusieurs secteurs dont celui très stratégique des régies financières.
Si dans le communiqué de la Primature, il est indiqué que ce déplacement du chef du gouvernement s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale et des liens d’amitié entre la République gabonaise et la République togolaise, il intervient dans un contexte particulièrement difficile pour le pays, qui connaît des fronts sociaux notamment des personnels de l’administration dont elle est le premier des fonctionnaires.
Justifiant ce déplacement qui ne semble urgent que pour son administration, la primature indique que celui-ci constitue « pour le Gabon l’opportunité d’étudier les synergies possibles à mettre en œuvre pour faire face aux enjeux communs dans les domaines de la transformation de l’économie, de la formation des jeunes, de la promotion et de l’autonomisation des femmes ». Une bien belle rhétorique alors que le pays est secoué par une multitude de crises.
En effet, depuis plusieurs semaines le climat social est presque délétère avec des grèves dans des secteurs sensibles tels que les Régies financières, l’Éducation ou encore les Eaux et forêts et même marqué par la crise sanitaire avec l’avènement du variant omicron qui a d’ailleurs contraint le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba a annuler ses voyages à l’étranger. Si ce voyage de la « globetrotteuse » Rose Christiane Ossouka Raponda, intervient après celui du premier Ministre de la République togolaise Victoire Tomegah, les 20 et 21 octobre 2021 à Libreville, l’opinion se questionne sur le bien fondé de ce départ vers Lomé.
Il faut d’ailleurs souligner que outre cette propension à laisser pourrir le climat social en demeurant sourd et muet aux revendications de nombreux concitoyens, le chef du gouvernement Rose Christiane Ossouka Raponda semble désormais ramer à contre courant des instructions du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba qui avait fait du dialogue social un axe prioritaire de sa politique.