Gabon: la globetrotteuse Ossouka Raponda renoue avec ses villégiatures
Alors que le pays est secoué ces dernières semaines par des crises sociales en particulier avec la problématique de la situation difficile que traverse la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), occasionnant le non-paiement à échéance des pensions retraite, le Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda semble bien loin d’en être préoccupé. Et pour preuve, cette dernière a renoué depuis quelque temps avec des déplacements hors du pays sans réel enjeux.
Si en décembre 2021 nous évoquions les voyages tous azimuts du chef du gouvernement dans notre article intitulé Gabon: la globetrotteuse Ossouka Raponda reprend ses villégiatures en pleine crise sociale, cette dernière semble ne pas être prête à laisser tomber ses déplacements. En effet, en un peu moins de deux mois, Rose Christiane Ossouka Raponda aura effectué près de 5 voyages sur le continent, une majeure partie du temps en qualité de représentant du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba.
Il faut noter que depuis le mois de mai, ces déplacements l’ont conduite tour à tour le 9 mai à la 15ème session de la Conférence des parties de la Convention des Nations unies (COP15) sur la lutte contre la désertification à Abidjan, le vendredi 20 mai à Kisumu City au Kenya où elle a pris part à la 9ème édition du Sommet Africities-Africités. Ensuite, le Premier ministre a assité d’abord au 15ème Sommet extraordinaire sur l’humanitaire et de la Conférence des donateurs de l’ African Union le vendredi 27 mai à Malabo et le samedi 28 mai Sommet extraordinaire de l’Union africaine sur le terrorisme et les changements anticonstitutionnels. Dernière ballade du chef du gouvernement sa participation ce lundi 13 juin à l’Africa CEO Forum.
Si la primature peut justifier cette propension aux voyages du chef du gouvernement par la nécessité de promouvoir le leadership gabonais et les opportunités qu’offre le Gabon en matière d’investissement, l’opinion se questionne sur cette attitude qui vise à mettre de côté les dossiers brûlants de la vie de la Nation. C’est par exemple le cas du dossier de la Caisse nationale de sécurité sociale et de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale qui n’eût été l’implication du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, n’aurait jamais été réglé. Même schéma pour la problématique de plus en plus préoccupante de la vie chère qui n’a jamais daigné recevoir une simple communication du chef du gouvernement qui semble se complaire dans la gestion de ses dossiers purement diplomatiques.