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Gabon : la FSBO signe son retour et revendique son héritage social

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Après près de deux années de silence et l’incarcération de sa présidente, la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la Famille (FSBO) reprend la parole. Par la voix de ses réseaux sociaux, elle revendique son droit à l’existence et à la reconnaissance de 12 années d’actions sociales au service des plus vulnérables, tout en adressant des piques aux actuels dirigeants.

Un retour après le silence et la prison. Interrompue depuis 2023, année marquée par l’arrestation de Sylvia Bongo Ondimba et la fermeture de ses canaux officiels, la FSBO s’était effacée de la scène publique. Ce dimanche 17 août 2025, elle a rompu ce silence en rappelant sur Facebook son rôle dans l’accompagnement des Gabonais fragilisés.

« Pendant 12 ans, nous avons, aux côtés de notre présidente Sylvia Bongo, bâti, aidé, protégé, soigné, formé, éduqué et accompagné ceux qui en avaient le plus besoin », a affirmé la fondation, insistant sur son action auprès des jeunes et des familles défavorisées.

Revendication d’un héritage social

L’organisation reconnaît que « l’Histoire a brutalement interrompu [sa] voix », mais elle affirme repartir à l’offensive cette année 2025. Dans les prochains jours, la FSBO promet de publier ses chiffres, ses visages et ses résultats, preuve selon elle que « ce qu’on a tenté d’effacer mérite d’être vu, su et retenu ».

Parallèlement, le site internet de la fondation, fermé après l’interpellation de l’ex-première dame, a été remis en ligne. Un geste symbolique qui marque la volonté de réinscrire son action dans le paysage social gabonais.

Un message politique en filigrane

Derrière ce retour se devine aussi une réponse aux critiques du pouvoir en place. « Nous avons été présents sur le terrain quand d’autres parlaient. Ce n’est pas une opinion. C’est une réalité », écrit la fondation, dans une pique assumée envers ses détracteurs.

Dans un contexte où Sylvia Bongo Ondimba et son fils Noureddin dénoncent depuis l’étranger leurs conditions de détention et ce qu’ils considèrent comme une instrumentalisation judiciaire, la réapparition de la FSBO sonne comme une tentative de réhabilitation. Une manière de rappeler que, malgré la rupture politique de 2023, son empreinte sociale reste revendiquée.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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