Gabon: la fille du PCA de Pizolub annonce la fermeture d’une direction provinciale via WhatsApp
C’est par le biais d’un simple message via la plateforme de messagerie instantanée WhatsApp que Joyce Mélie Ombouma épouse Mboma, déléguée provinciale adjoint et fille du Président du conseil d’administration de Pizolub S.A a annoncé le lundi 17 mai dernier, la fermeture de la Direction provinciale Estuaire de cette entité. En réaction, les membres du Collectif des employés de ladite société en attente de leurs salaires depuis 7 mois ont déposé un courrier sollicitant des éclaircissements de la part du Directeur général.
Que se passe-t-il au sein de Pizolub? C’est la question qui taraude les esprits au vu de la multiplication d’affaires pour le moins rocambolesques touchant à sa gestion. En effet, chaque jour qui passe cette entreprise, autrefois fleuron de l’industrie des lubrifiants gabonais, s’enfonce inexorablement dans les abysses. Avec entre autres, des licenciements à la pelle, des mises en chômage technique irrégulière, des conflits internes d’une véhémence rare et une activité clairement en berne.
Comme si cela ne suffisait pas, les salariés qui tirent désormais le diable par le queue ont reçu un coup de massue le lundi 17 mai dernier lorsque la déléguée provinciale adjoint de leur entreprise a annoncé la fermeture de la direction provinciale Estuaire. Outre l’annonce faite, les employés dénoncent le mépris de la fille du Président du conseil d’administration qui a choisi d’informer les collaborateurs via WhatsApp. « Bonjour à tous j’espère que tout le monde se porte bien malgré les circonstances (…). Je vous informe que la DPE va fermer ses portes », a indiqué Joyce Mélie Ombouma épouse Mboma.
Non sans manquer d’appeler les agents à venir promptement récupérer leurs effets qui y sont contenus. Une attitude qui a suscité l’ire des concernés qui déplorent la condescendance manifeste de la hiérarchie « le message via un réseau social, nous annonçant la fermeture de la Délégation Provinciale de l’Estuaire, au mépris des procédures administratives, comme ça a été le cas pour la Délégation de l’Ogooué-Maritime », ont-ils questionné leur Directeur général.
S’estimant « clochardisé » et « méprisé » , le Collectif des employés de Pizolub a tenu à recueillir des éclaircissements de la part du premier responsable sur la récente décision prise et la situation réelle à Pizolub. « Pourquoi malgré l’argent affecté aux salaires dans les 1,8 milliard, nous ne sommes pas payés ? Pourquoi le Plan de relance n’est-il pas appliqué ? Pourquoi fermer la délégation provinciale ? Pourquoi cette décision se fait par messagerie WhatsApp et non par une décision et une notification officielle comme à sa création ? L’Inspection du Travail a-t-elle été consultée ? Que deviennent les vingt-quatre employés en CDI de PIZOLUB qui ont été affectés à la Délégation provinciale de l’Estuaire ? ». Autant de questions qui méritent une réponse de la part du nouveau directeur général de cette entité, nommé pour ramener la quiétude dans cette entité.