Gabon: la FEG plaide pour une gestion de la CNSS par le secteur privé
Actuellement sous administration provisoire le fonctionnement de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) pourrait connaître un changement de cap. La question était du moins à l’ordre du jour de l’assemblée générale extraordinaire de la Fédération des entreprises du Gabon (FEG) qui par la voix de son président Henri-Claude Oyima a exprimé la volonté de voir cette organisme de prévoyance sociale passé sous pavillon du secteur privé conformément aux textes de la Conférence interafricaine de prévoyance sociale (Cipres).
Au cours de ces travaux auxquelles a pris part le premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda, le président de cette organisation a décliné la feuille de route articulée autour de quatre axes prioritaires, à savoir : la prévoyance sociale, la dette intérieure, la parafiscalité et l’impact négatif des subventions sur le développement des infrastructures, ainsi que l’investissement public.
Ainsi, sur la question de la prévoyance sociale, Henri-Claude Oyima a plaidé pour un changement de paradigme dans la gestion managériale de la CNSS qui devrait passer sous le contrôle du secteur privé. « C’est nous qui payons. Nous pensons que nous devons diriger cette institution, et l’État doit jouer son rôle de contrôleur de l’action », a-t-il déclaré.
Une recommandation qui devrait interpeller le gouvernement surtout lorsqu’on sait que la mauvaise gestion de la caisse aura contribué inexorablement à paupériser les retraités. Pour leur part, ces derniers se sont dit favorable à sa mise en place. « Aujourd’hui les Caisses qui ont adopté cette démarche dans l’espace Cipres sont sorties de l’ornière et deviennent structurellement excédentaires au point d’avoir une posture d’investisseurs institutionnels dans leur pays respectifs », a indiqué le porte-parole de l’Association nationale des retraités du Gabon (Anareg) Mathurin Mengue Bibang.