Gabon : la drague au travail, un acte constitutif de harcèlement
Le cadre professionnel au Gabon est strictement réglementé pour protéger la dignité et les droits des travailleurs. Le Code du travail gabonais de 2021 en son article 6 définit clairement le harcèlement, qu’il soit moral ou sexuel, et condamne fermement toute atteinte à la dignité d’un individu sur son lieu de travail.
La drague sur le lieu de travail, lorsqu’elle prend la forme de pressions, de comportements ou de propos non désirés, est considérée comme du harcèlement sexuel. Selon l’article 6 de ce Code, il s’agit de tout acte qui porte atteinte à la dignité d’une personne, crée un environnement intimidant ou offensant, ou vise à obtenir une faveur personnelle.
Drague avec insistance, une infraction banalisée !
Que ces actes soient répétés ou non, ils sont passibles de sanctions disciplinaires et judiciaires. Les relations hiérarchiques ou entre collègues de même niveau ne sont pas exemptes de cette réglementation. La loi interdit tout comportement qui compromettrait l’avenir ou la situation professionnelle d’un individu, notamment par des attitudes intimidantes ou dégradantes.
En cas de harcèlement, les victimes peuvent saisir les délégués du personnel, l’inspecteur du travail ou l’employeur sous pli confidentiel. Toutefois, la charge de la preuve incombe à la victime, un défi souvent difficile à surmonter. En réponse, le Code du travail reconnaît aux syndicats et associations le droit d’agir au nom des victimes.
Cette législation vise à instaurer un environnement de travail sain et respectueux, tout en rappelant que le lieu de travail n’est pas un espace de drague, mais un cadre dédié au professionnalisme et à la collaboration. Un message clair pour une société gabonaise en quête de justice et d’égalité.
GMT TV