Gabon: la direction générale d’Afrijet coupable d’entrave au droit de grève ?
Face au mouvement d’humeur observé le vendredi 06 mars dernier par le personnel navigant de la compagnie aérienne Afrijet, la direction générale semble avoir décidé de durcir le ton envers les grévistes. Ainsi, dans une note, aux allures de menace à peine voilée, l’administrateur général de ladite société Marc Gaffajoli, a tenu à dénoncer un chantage « d’une poignée d’irresponsables », menaçant au passage de faire annuler les vols du dimanche si les employés ne se pliaient pas à ses injonctions.
C’est par le biais d’une note adressée à l’ensemble de son personnel que l’administrateur général d’Afrijet a tenu à livrer sa part de vérité sur les tensions qui règnent au sein de leur compagnie aérienne. En effet, pour Marc Gaffajoli, la levée de boucliers d’hier aurait été menée par « une poignée d’irresponsables qui ont choisi de détourner l’utilisation de leurs uniformes pour faire valoir des revendications qui ne concernent que 20 % du personnel », a-t-il indiqué.
Soutenant que ce personnel navigant a intentionnellement voulu porter atteinte à l’image de leur employeur, le premier responsable d’Afrijet a décidé de revoir son programme de vols tant que ses agents ne se seront pas engagés à ne plus perturber les activités de l’entreprise. « Le programme régulier de la compagnie ne reprendra que sur la base d’une promesse irrévocable du Personnel navigant », a-t-il précisé. Il s’agit entre autres de ne plus perturber les vols et ne plus manifester en tenue devant les installations d’Afrijet.
Un délai relativement court leur a été accordé pour s’exécuter. Sans quoi des mesures coercitives pourraient être prises à l’encontre des grévistes. « Si samedi à 18h00, je n’ai pas reçu ces éléments , les vols de dimanche seront annulés » avant de poursuivre en indiquant que « si dimanche à 18h00, je n’ai toujours pas reçu cette promesse irrévocable, je prendrai, en mon âme et conscience, la décision que je crois fondée », a-t-il menacé.
Une véritable réponse du berger à la bergère qui s’assimile plus à une menace de licenciement , à peine voilée et qui dénote sans aucun doute une volonté du responsable d’imposer son diktat en violation de la réglementation en vigueur en matière de grève.