Gabon : la diarrhée aigüe 3 fois plus meurtrière que le VIH/Sida
Alors que les autorités déploient énormément de moyens pour lutter contre la pandémie du VIH/Sida, le taux de mortalité lié à la diarrhée aiguë au Gabon ne cesse de grimper. En effet, dans l’émission les Grands dossiers, diffusée le 17 mars 2024 sur Gabon 1ère, il en ressort que les décès dus à la diarrhée aiguë sont de l’ordre de 23 288 contre 8641 décès dû au VIH/Sida. Une réalité occasionnée par la disparité criarde en termes de personnel soignant.
Les problèmes qui minent le secteur de la santé sont multiples, et ce, depuis des années. De vifs points d’attention qui nécessitent d’être pris en compte par les autorités. La preuve, lors de la répartition faite du nombre de décès au Gabon toutes causes confondues diffusé dans les Grands dossiers le 17 mars, sur la chaîne nationale, on notera que la diarrhée aiguë fait 23 288 décès et le VIH/Sida 8641 soit un ratio de 3 fois plus de victimes que le VIH/Sida.
La diarrhée aiguë négligée au détriment du VIH/Sida
La diarrhée se caractérise par des selles de consistance liquides ou molles plus volumineuses et nombreuses que d’habitude. Si les médecins précisent que ce n’est pas une pathologie mais un symptôme de l’irritation du l’intestin, néanmoins « elle constitue la 3ème des causes de mortalité et la 2ème cause d’hospitalisation au Gabon » selon les statistiques faites dans les Grands dossiers. Un état des lieux très alarmant qui démontre l’urgence pour le ministère de la Santé dirigé par le Pr.Adrien Mougougou, de sensibiliser les Gabonais sur l’importance d’avoir un mode de vie hygiénique.
Symptôme d’une infection intestinale pouvant être causée par divers micro-organismes, bactéries, virus ou parasites, la diarrhée qui se transmet par le biais de l’eau ou d’aliments contaminés, ou d’une personne à l’autre en cas d’hygiène insuffisante, la diarrhée, souvent aiguë, est fortement entretenue par les conditions de vie actuels. Des conditions la plupart du temps insalubres, comme c’est le cas au quartier dit derrière la prison et dans bien d’autres quartiers, où se sont au fil des années, formées des montagnes d’immondices.
Cantonnées aux cancers féminins, au VIH/SIDA, qui occupent la majeure partie du temps d’antenne, les autorités gabonaises gagneraient à prendre le temps d’évaluer les véritables problématiques et difficultés auxquelles sont confrontées les populations au quotidien au lieu de considérer que la diarrhée aiguë n’est pas dangereuse. Ce qui, eu égard aux données compilées, est totalement erroné. Sachant que l’insalubrité est un problème qui sévit au Gabon, l’on comprend donc pourquoi la diarrhée aiguë est autant meurtrière.