Libreville : l’inquiétude des occupants de la Gare routière menacés de déguerpissement !

La mairie de Libreville continue son combat contre l’insalubrité dans la ville. Cette fois, le tour est venu pour les commerçants installés sur le parcours Gare routière- La tour de s’apprêter à libérer l’espace public sans délai annoncé par la mairie. Une situation qui met de nombreux commerçants dans l’incertitude face à la menace brandie à leur endroit.

Friperie, ou encore moutouki, boutique de cosmétiques, d’alimentation, de chaussures, restaurations et bien d’autres commerces installés sur l’axe Gare routière – La tour, vont bientôt disparaître.  Une opération qui s’inscrit dans le cadre de l’aménagement de l’espace urbain peinée par la première autorité de la municipalité.  Mais derrière, une réalité est bien présente, que vont devenir ces marchands ?

Inquiétude chez les commerçants

Pour les commerçants, « on ne peut pas refuser car c’est une bonne chose d’arranger la ville mais où irons nous ? », a déclaré une commerçante. Un mal qui se veut nécessaire mais qui n’épargne pas l’avenir de plusieurs familles. « Je suis père de jumeaux. Tous mes frères ici et moi avons des familles et c’est avec le peu qu’on gagne ici qu’on arrive à nourrir nos familles.» a confié Adams, commerçant. 

Autre fait négligé, le retour à une vie insouciante et délinquante. « Si on part d’ici, beaucoup vont finir par se remettre à voler et braquer. Et ce n’est pas une bonne chose pour nous. » a-t-il renchérit. Au soir de la rentrée scolaire et dans un pays où le coût de la vie est de plus en plus élevé, cette situation qui s’impose à de nombreux opérateurs économiques dont plusieurs gabonais, n’offre aucune issue à ceux-ci. 

Alors que le marché devant les abriter pour plus d’ordre est encore en chantier, cette menace de déguerpissement de la maire de Libreville sonne comme une claque au visage de centaines de responsables de familles et débrouillards. Leurs regards sont désormais tournés vers les autorités pour une meilleure considération de leur situation. Au soir de la rentrée scolaire, c’est une situation qui pourrait voir de nombreux citoyens loupés le départ pour leur enfants.