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Gabon : la curieuse résurgence des mouvements d’humeur à l’Éducation nationale

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Au Gabon, le secteur éducatif est secoué depuis quelques semaines par des annonces de menace de grèves à l’instar du préavis émis par le Syndicat de l’Éducation Nationale (SENA). Si ce mouvement de contestation repose sur des revendications salariales et administratives légitimes, elle ne manque pas de susciter des interrogations sur la coïncidence liée à la formation probable d’un nouveau gouvernement donnant l’impression d’une sorte de manipulation. 

En effet, pour de nombreux observateurs de la vie publique gabonais ces revendications seraient l’œuvre de main noire tapis dans l’ombre entachées qui souhaitent déstabiliser le gouvernement intérimaire, et en particulier le ministre intérimaire de l’Éducation nationale. Certains acteurs politiques exploiteraient la situation pour instrumentaliser les enseignants, afin de saper les efforts de stabilisation du pays. 

Ces mouvements, qualifiés par certains de « manipulations orchestrées », craignent de miner les progrès réalisés jusqu’ici dans le secteur éducatif, qui est déjà fragilisé par des dysfonctionnements internes. Dans ce contexte, des syndicats sont accusés de jouer le rôle d’« agents de propagande » plutôt que de défendre les intérêts des enseignants. Cette situation soulève des questions sur leur réel engagement en faveur de l’éducation et de l’avenir des élèves. 

Un dialogue social nécessaire dans l’Education nationale

Face à ces perturbations qui menacent l’année scolaire 2025-2026, des voix s’élèvent pour appeler les autorités à renforcer le dialogue social. Il devient de plus en plus crucial de traquer les manipulateurs qui exploitent les frustrations des enseignants tout en préservant les droits de ces derniers. Il est essentiel que les parents d’élèves et la société civile exigent une transparence syndicale pour garantir que l’éducation, considérée comme le pilier du développement national, soit préservée.

Sans une vigilance accrue et une action concertée, cette « main noire » pourrait étendre le chaos au-delà des salles de classe, compromettant ainsi l’avenir éducatif et le développement du pays. Une situation qui nécessite une attention immédiate et collective de tous les acteurs de la société gabonaise pour éviter des lendemains incertains.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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