Gabon : la CSTG salue l’interdiction d’exporter du manganèse en 2029 !

Quelques jours après l’annonce faite par le gouvernement, la Confédération syndicale des travailleurs du Gabon (CSTG), présidée par Aymar Kissengori, a organisé un point de presse le mardi 3 juin 2025. À cette occasion, la plateforme syndicale a salué avec enthousiasme la décision du gouvernement gabonais d’interdire l’exportation du manganèse brut à partir de 2029. 

Selon Aymar Kissengori, la décision prise par l’exécutif dénote d’un courage ponctué de patriotisme. Une révolution opportune pour l’économie nationale. Martelant qu’elle répond à une revendication de longue date de la CSTG. En effet, en décembre 2023, la CSTG avait dénoncé, via notre media, les pertes économiques colossales engendrées par l’exportation brute du manganèse, estimées à 180 milliards de francs CFA par an en recettes fiscales. 

CSTG engagée dans un syndicalisme de proposition 

Avec 95 % du manganèse exporté sans transformation, le Gabon se privait d’opportunités industrielles et d’emplois. Pour inverser la courbe, la CSTG avait alors proposé des solutions concrètes pour faire du manganèse un levier de développement national. Il va sans dire que cette interdiction permettra de valoriser les ressources nationales en développant une industrie locale, de créer des milliers d’emplois qualifiés, d’accroître les recettes fiscales et de renforcer la souveraineté économique face aux aléas des marchés mondiaux. 

Le syndicat y voit la validation de son approche proactive, qualifiée de « syndicalisme de proposition ».Pour garantir le succès de cette réforme d’ici 2029, la CSTG appelle également à une concertation nationale impliquant l’État, les entreprises et les syndicats. La plateforme syndicale insiste sur des investissements massifs dans les infrastructures de transformation.

Mais cette dynamique, selon la CSTG, devrait s’entendre sur le renforcement des formations professionnelles pour que les Gabonais soient les premiers bénéficiaires de cette transition. La CSTG promet de rester vigilante afin que cette réforme profite aux travailleurs et au développement national. « Le Gabon entre dans une nouvelle ère industrielle. Ensemble, nous bâtissons l’avenir ! », conclut le syndicat, déterminé à accompagner cette transformation pour une économie plus juste et durable.