Gabon: la CSTG et les syndicats des mines appellent à l’annulation de l’arrêté 685/PM
En marge du bras de fer actuel entre le gouvernement et le Copil citoyen devant la Cour constitutionnelle, les syndicats de travailleurs ne ménagent aucun effort pour aboutir à l’annulation de l’arrêté 685/PM. Au nombre de ceux-ci , la Confédération syndicale des travailleurs du Gabon (CSTG) et les syndicats des mines ont réitéré leur « Non » aux mesures gouvernementales décrites comme « discriminatoires » et « attentatoires aux libertés individuelles ».
Les assemblées générales des travailleurs de la Compagnie minière de l’Ogooué ainsi que les discussions entre la Direction Générale et les partenaires sociaux de la SETRAG, ont débouché sur une résolution ferme des employés du secteur des mines. En effet, ces derniers se sont dits « mobilisés et prêts à exécuter le mot d’ordre qui partira des Confédérations syndicales auxquelles leurs syndicats sont affiliés », ont-ils indiqué au terme des travaux.
Une position qui rejoint celle de la Confédération syndicale des travailleurs du Gabon qui englobe plusieurs secteurs des mines et du transport. Pour son président, le gouvernement gagnerait à adopter une attitude conciliante pour l’intérêt général. « Nous suivons avec attention l’évolution de l’actualité. Nous tenons à rappeler que lors de la commémoration des droit de l’Homme, nous avons interpellé le Gouvernement quant au fait que les nouvelles mesures du gouvernement favorisaient la discrimination et entravaient les libertés individuelles », a indiqué Aymar Kissengori.
Pour l’heure, Rose Christiane Ossouka Raponda semble être à cheval sur l’ensemble des mesures gouvernementales qu’elle entend mettre en vigueur coûte que coûte. Pour les syndicats des mines, du transport ferroviaire et des autres activités connexes, seule l’annulation de l’arrêté 685/PM pourrait ramener un peu de quiétude. Sans quoi, les travailleurs gabonais entendent mettre le pied à l’étrier en observant une grève générale illimitée. Une issue qui pourrait constituer un frein non négligeable à la mise en œuvre du Plan d’accélération de la transformation (PAT) cher au Chef de l’État Ali Bongo Ondimba.