Gabon : la Cour constitutionnelle ouvre la phase des recours électoraux

Au lendemain de la proclamation des résultats provisoires du premier tour des élections législatives, la Cour constitutionnelle a entamé, lundi 29 septembre, la phase des recours. Les candidats disposent de dix jours pour contester les résultats, conformément aux dispositions légales.
La séquence électorale du 27 septembre 2025 entre désormais dans une phase décisive. Après l’annonce officielle des résultats provisoires par le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, la Cour constitutionnelle a ouvert le registre des requêtes le lundi 29 septembre. Saisie par les candidats estimant avoir été lésés, l’institution présidée par Dieudonné Aba’a Owono se donne dix jours pour examiner les recours.
Dix jours pour statuer sur les contestations
Selon les textes en vigueur, la Cour constitutionnelle a jusqu’au 8 octobre pour se prononcer sur la validité ou l’invalidation partielle des résultats. Les recours peuvent être déposés directement au siège de l’institution, chaque jour ouvrable, de 9 h à 18 h. Ce mécanisme vise à garantir la sincérité du scrutin et à corriger d’éventuelles erreurs matérielles ou irrégularités graves.
« La procédure est claire : tout candidat peut saisir la Cour dans le délai légal. Il appartient ensuite aux juges constitutionnels de trancher », rappelle une source proche du dossier.
Irrégularités et annulations en perspective ?
Cette étape intervient dans un climat marqué par des contestations multiples. Plusieurs candidats et partis politiques ont dénoncé des irrégularités allant de l’usage abusif des procurations au non-affichage des procès-verbaux, en passant par des incohérences dans les résultats proclamés. Dans certaines circonscriptions, des demandes d’annulation pure et simple du scrutin ont déjà été formulées.
La Cour pourrait ainsi être amenée à invalider certains résultats et à rétablir des équilibres, voire à ordonner de nouvelles élections partielles. Ce scénario pourrait modifier la configuration du second tour, prévu pour le 11 octobre.
Un verdict attendu avec impatience
À ce stade, l’institution judiciaire apparaît comme le dernier recours pour garantir la crédibilité du processus électoral. « C’est désormais à la Cour constitutionnelle de démontrer son indépendance et de rassurer les électeurs », estime un observateur politique.
Alors que les débats sur la régularité du scrutin se poursuivent dans l’opinion, le verdict attendu d’ici le 8 octobre sera déterminant. Il dira si les recours suffisent à modifier la liste des candidats en lice pour le second tour ou si le processus se poursuit tel qu’annoncé par le ministère de l’Intérieur.
GMT TV