Gabon: la Cosyga pour la mise en place d’un comité national du dialogue social
Présente lors du séminaire pour la région Afrique francophone par l’International francophone du dialogue social (IFDS), la Confédération syndicale gabonaise (COSYGA) a fait le diagnostic du climat social qui prévaut dans notre pays. Acquis que la situation va de mal en pis, Philippe Dioula, Secrétaire général de ladite plateforme syndicale, a appelé à la mise en place d’un comité national du dialogue social devant permettre de décrisper les positions.
Alors que les gouvernants et les partenaires sociaux au Gabon semblent embarqués dans un sempiternel bras de fer où chacune des parties campe sur ses positions, certaines plateformes syndicales voient les sommets internationaux comme un canal de transmission de leur voix. C’est notamment le cas de la Confédération syndicale gabonaise qui a profité du séminaire pour la région Afrique francophone organisé du 20 au 21 décembre par visioconférence par l’International francophone du dialogue social (IFDS), pour dresser le diagnostic social dans notre pays.
Rythmée par des mouvements de grèves qui marquent la rupture du dialogue social prôné par le Chef de l’État Ali Bongo Ondimba, la société gabonaise semble aller droit vers le mur. Fort de ce triste constat, le Secrétaire général de la Cosyga, Philippe Djoula, s’est montré préoccupé par l’atmosphère particulièrement amorphe au Gabon. « Le dialogue social peut servir de levier pour éclairer et orienter les gouvernements et les partenaires sociaux dans la relance de l’économie cassée par la pandémie à cause des mesures restrictives », a-t-il envisagé.
Pour le leader syndical, il est regrettable que la crise sanitaire soit accentuée par la crise sociale. À cet effet, Philippe Djoula préconise « la mise en place du Comité national du dialogue social », a-t-il indiqué. Lequel devrait permettre de prévenir les grèves dans les milieux professionnels. Poursuivant son propos, le Secrétaire général de la COSYGA y voit une issue fiable. « Par le dialogue social, certains travailleurs qui ont perdu leurs emplois peuvent être reconvertis dans de nouvelles opportunités créées par la pandémie », a-t-il conclu. Vivement que cet appel soit entendu par le gouvernement.