Pilule, implant, préservatif, abstinence, autant d’options qui permettent de lutter contre les infections sexuellement transmissibles (IST), les maladies sexuellement transmissibles (MST) et les grossesses non désirées. Pourtant, au Gabon, plusieurs tabous et fausses idées entourent encore ces méthodes contraceptives, pourtant essentielles pour améliorer la santé sexuelle et reproductive. D’où la nécessité de déconstruire ces obstacles afin de mettre un terme à la stigmatisation.
Au Gabon, un frein majeur à la prise en compte de la santé sexuelle et reproductive reste les préjugés liés au choix de la contraception. Beaucoup justifient leur réticence par la faible démographie du pays et estiment qu’il faudrait au contraire encourager les naissances. Si cette idée peut sembler fondée, elle ne doit pas occulter le fait que la contraception vise avant tout à promouvoir une sexualité responsable, des naissances planifiées et une meilleure lutte contre la mortalité infantile.
La nécessité d’une bonne santé sexuelle et reproductive
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) rappelle qu’il est primordial pour chaque femme de vivre une sexualité épanouie et agréable. Cela suppose l’adoption de bonnes habitudes, mais aussi une sensibilisation de masse sur l’importance des méthodes contraceptives, avec une présentation claire de leurs avantages et de leur efficacité. Il est également essentiel que les prestataires de santé soient bien formés et débarrassés de leurs propres préjugés ou influences religieuses, afin de ne pas décourager les patientes d’utiliser certaines méthodes comme la planification familiale ou l’implant.
Par ailleurs, des dispositifs tels que les implants, les dispositifs intra-utérins (DIU), les injections ou encore les anneaux vaginaux sont reconnus comme très efficaces et sans danger pour la grande majorité des utilisatrices. L’OMS souligne également que l’utilisation des méthodes contraceptives modernes ne provoque pas l’infertilité, définie comme l’incapacité à concevoir après 12 mois de rapports sexuels réguliers et non protégés. L’infertilité peut avoir de nombreuses causes, dont des infections, des pathologies ou encore des facteurs environnementaux.
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