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Gabon: Me Gilbert Erangah et «les caciques» déboutés par le Conseil d’État

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Contestée devant le Conseil d’État par Me Gilbert Erangah et 12 cadors du Barreau du Gabon, l’inscription au petit Tableau de notre Ordre à l’issue de la prestation de serment qui a eu lieu le 29 décembre 2020 devant la Cour de cassation, a été jugée correcte par le Conseil d’État. En effet, le juge suprême des juridictions administratives a rejeté l’ensemble des prétentions des 13 hommes en toge. La fin d’un long feuilleton.

Le recours introduit contre les postulants au petit tableau par Maîtres Justin Taty, Jean-Pierre Akumbu M’Oluna, Itchola Mano, Honorine Ogandaga, Gilbert Erangah, Sylvestre Dénis Reteno Ndiaye, Justine Agondjo, Albert Bikalou, Jean Rémy Bantsatsa, Gisèle Eyue Bekale, Chérif Agbarin, Éric Iga Iga a été jugé « irrecevable » par le Conseil d’Etat dans sa décision du vendredi 16 juillet dernier. Et ce, avec les dépens à la charge des requérants. 

Ainsi donc, se referme cette épineuse affaire qui aura tenu en haleine l’opinion publique subjuguée par la tension vive qui a régné au sein du Barreau du Gabon. Rappelons que les 13 avocats ont suspecté des pratiques peu orthodoxes qui auraient profité à leurs 32 nouveaux confrères. Candidat malheureux à l’élection du Barreau s’est particulièrement dit anxieux quant au devenir de leur profession sous le prisme de la « fraude » qui serait normalisée par Me Lubin Ntoutoume, le bâtonnier. 

Laquelle serait caractérisée par l’inscription au petit tableau d’un avocat stagiaire étranger ne jouissant pas de la qualité complète pour accéder à leur statut. Il en serait de même pour la majorité des 31 compatriotes inscrits qui traineraient des « diplômes douteux ». Si la plainte de Me Gilbert Erangah a été reçue, elle n’a cependant pas prospéré puisque les prétentions soulevées ont été rejetées. Un dénouement favorable salué par le principal mis en cause.

Le bâtonnier de l’Ordre des avocats a loué l’engagement de « tous les confrères qui n’ont ménagé aucun effort pour assurer la défense du barreau du Gabon devant cette haute juridiction et restaurer sa crédibilité au sein de l’opinion publique », non sans manquer d’exhorter l’ensemble de ses confrères à tourner définitivement cette page et à prioriser l’intérêt général de leur domaine d’activités entaché par ces scissions qui sont « à vite oublier » 

Notons que les décisions du Conseil d’État sont réputées « non susceptibles de recours ». Maîtres Justin Taty, Jean-Pierre Akumbu M’Oluna, Itchola Mano, Honorine Ogandaga, Gilbert Erangah, Sylvestre Dénis Reteno Ndiaye, Justine Agondjo, Albert Bikalou, Jean Rémy Bantsatsa, Gisèle Eyue Bekale, Chérif Agbarin et le regretté Éric Iga Iga ne jouissent plus que de recours exceptionnels qui ne donnent malheureusement lieu qu’à des révisions de l’élément matériel, si tant, est qu’il soit querellé. Une chose est d’ores et déjà certaine, c’est que le Barreau du Gabon s’apprête à connaître des jours sombres. Nous y reviendrons !

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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