Gabon: la Conasysed exige l’ouverture d’une enquête après l’enlèvement du Pr. Mathurin Ovono Ebe
C’est par le biais d’un communiqué de presse parvenu à notre rédaction que la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) s’est indignée suite à l’enlèvement suivi de tortures multiformes dont a été victime Pr. Ovono Ebe Mathurin, président de la section Snec-UOB. Ladite centrale syndicale a appelé le gouvernement à diligenter une enquête pour faire la lumière sur cette entorse à l’exercice du droit syndical.
Garantis par les conventions internationales à application universelle, les droits de l’Homme ne semblent pas être l’apanage de tous malheureusement. Au Gabon, des actes de traitement inhumain demeurent en vigueur à l’encontre de certains leaders d’opinion par des individus non identifiés. Dernier en date, la torture infligée au Pr. Mathurin Ovono Ebe, président du Snec-UOB. Pour la Conasysed, cet enlèvement « constitue une violation des droits syndicaux qui sont des Droits de l’Homme », a indiqué le délégué national administratif adjoint Joël Nziengui.
Rappelant les bases de la protection des syndicalistes contenue dans la convention n° 98 de l’O.I.T, la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948 en ses articles, le leader syndical déplore que les autorités gabonaises n’en font que le cadet de leurs soucis. Pour selon l’organisation internationale du Travail (OIT), seul l’exercice sécurisé et encadré des droits syndicaux rend efficace le fonctionnement des services publics. Une opportunité royalement ignorée par la tutelle en rupture totale avec ses partenaires sociaux qui devraient être perçus comme une force de propositions plutôt que des adversaires.
Fort de ce qui précède, la Conasysed « condamne vigoureusement, cet énième enlèvement dont a été victime Ovono Ebe Mathurin et apporte son soutien à ce dernier », est-il souligné dans le communiqué de presse parvenu à la rédaction de Gabon Media Time (GMT), non sans mettre en garde les commanditaires de cet acte ignoble qui ne renvoient pas une image reluisante de notre nation. Aussi, la plateforme syndicale « demande au gouvernement gabonais de diligenter une enquête judiciaire aux fins de mettre hors d’état de nuire, les commanditaires et les auteurs de tels actes ignobles et répréhensibles », a conclu Joël Nziengui. Une réponse de l’exécutif est dès lors attendue !