Gabon : la communauté libanaise réhabilite la pédiatrie du CHUL
Afin de redorer l’image du bâtiment abritant le service pédiatrique du Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL), le Conseil national des Libanais du Gabon annonce le lancement des travaux de réhabilitation. Une initiative qui traduit la profonde gratitude de la communauté libanaise envers le Gabon, qui les reçoit chaleureusement.
Suivant l’état des lieux qui avait été fait sous l’ancien Directeur général du Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL), le Dr. Olivier Rebienot Pellegrin, la communauté libanaise a, le 30 janvier dernier, décidé d’apporter une cure de jouvence à l’infrastructure dédiée à la pédiatrie. Matérialisant au passage l’engagement pris par le Conseil national des Libanais, qui consiste à contribuer activement à l’amélioration des infrastructures de santé locales, et à offrir aux enfants du Gabon des conditions médicales dignes et adaptées à leurs besoins.
En état de déliquescence avancé depuis des années, ce bâtiment important connaîtra sous peu une transformation considérable. En effet, après l’évaluation des travaux à mener et la stratégie à adopter pour ne pas interrompre la prise en charge des patients pendant la rénovation du bâtiment abritant le service pédiatrique, les maquettes du bâtiment et des salles ont été rendues publiques, toute chose qui apportera un vent nouveau au sein de cette structure de pointe du secteur sanitaire au Gabon.
Une initiative en faveur des enfants du Gabon
«Ce projet est le gage de notre gratitude envers le Gabon, notre seconde patrie qui nous a tant donné. Cette réhabilitation sera fidèle aux plans dévoilés, dans le but d’offrir un cadre optimal aux jeunes patients du Gabon », a indiqué le président du bureau du Conseil, Hassan Mezher. Bien que cette action soit à féliciter, toutefois il serait judicieux de tirer la sonnette d’alarme à l’égard de nos autorités. En effet, dans la loi de finance 2024, le gouvernement a prévu un budget de 19,7 milliards pour la réhabilitation des bâtiments administratifs, ce qui revient à dire que la réfection du bâtiment de la pédiatrie du Chul y figure.
Cependant si cette action est menée par la communauté libanaise, alors il y’a matière à fustiger également le laxisme du gouvernement dans la mise à exécution de plusieurs décisions prises. Car comment comprendre que durant autant d’années et ce jusqu’à l’arrivée des nouvelles autorités, la réfection de ce bâtiment ne figure pas dans les projets prioritaires du gouvernement ? Pourtant, c’est dans cet édifice que plusieurs jeunes enfants se rendent pour obtenir des soins.