Gabon : la Chine, premier client avec 31 % des exportations en 2024

Près des deux tiers des exportations gabonaises se dirigent vers l’Asie, dont un tiers vers la Chine, selon les données 2024 de la Banque mondiale. L’Europe reste un marché important, mais les échanges régionaux en Afrique centrale demeurent marginalisés.

Les exportations gabonaises affichent une forte concentration géographique. D’après les chiffres compilés par la Banque mondiale, la Chine absorbe à elle seule 31,2 % des exportations du pays en 2024, confirmant sa place de premier partenaire commercial du Gabon.

L’Italie (10,5 %) et l’Indonésie (9,9 %) complètent le trio de tête, suivies par l’Inde (8 %), le Brésil (6,2 %) et la Malaisie (5,9 %). Les États-Unis et les Pays-Bas représentent chacun 3,2 % des exportations, tandis que la France et la Thaïlande affichent des parts plus modestes, autour de 2,5 %.

L’Asie domine, l’Afrique reste marginale

En regroupant les flux par continent, l’Asie concentre près de 66 % des exportations gabonaises, contre environ 25 % pour l’Europe et 10 % pour les Amériques. L’Afrique ne représente que 2,7 % des exportations officielles, dont seulement 0,7 % à destination des pays voisins de la CEMAC.

Pour la Banque mondiale, cette faible intégration régionale contraste avec l’importance des échanges transfrontaliers informels. « Alors que les flux commerciaux transfrontaliers informels sont estimés élevés au sein de la CEMAC, le Gabon dispose encore d’un fort potentiel pour approfondir l’intégration régionale », souligne l’institution dans son dernier rapport sur l’économie gabonaise.

Des réformes pour libérer le commerce régional

Selon la Banque mondiale, les exportateurs gabonais pourraient bénéficier d’une réduction des obstacles logistiques et réglementaires qui freinent le commerce intra-africain. Parmi les points à améliorer : les délais portuaires, les inspections routières répétées et les lourdeurs administratives aux frontières.

La diversification des marchés et le renforcement des échanges régionaux sont considérés comme des leviers clés pour réduire la dépendance du Gabon vis-à-vis de l’Asie et consolider sa résilience économique.