Gabon : la Chine offrira un bâtiment au ministère des Affaires étrangères

Mardi 10 juin, Pékin a formalisé son intention de financer la construction d’un bâtiment polyvalent pour le ministère des Affaires étrangères à Libreville. Ce don, officialisé par la signature d’un accord entre l’ambassadeur Zhou Ping et le ministre Régis Onanga Ndiaye, témoigne du resserrement des liens sino-gabonais dans un contexte de repositionnement diplomatique du Gabon.

Alors que le nouveau régime gabonais affiche sa volonté de renforcer la présence internationale du pays, la Chine vient de poser un geste concret en faveur de sa diplomatie. Le 10 juin 2025, dans les locaux du ministère des Affaires étrangères, l’ambassadeur de Chine, Zhou Ping, a signé avec son homologue gabonais, Régis Onanga Ndiaye, un protocole d’accord portant sur une étude de faisabilité pour la construction d’un futur bâtiment diplomatique.

« Il s’agit d’un don visant à soutenir l’image du Gabon sur la scène internationale », a précisé le diplomate chinois. Dans les faits, ce nouveau bâtiment devrait permettre au ministère gabonais de quitter son statut de locataire pour s’installer dans une infrastructure pérenne et fonctionnelle.

Un appui stratégique dans une relation bilatérale renforcée

Ce n’est pas la première fois que la Chine contribue au développement des infrastructures publiques gabonaises. Déjà impliquée dans des projets hospitaliers, scolaires ou sportifs, Pékin étend désormais son soutien à la diplomatie. « C’est très important pour améliorer l’image d’un pays », a souligné Zhou Ping, confirmant par ailleurs la nature « gratuite » de ce futur ouvrage, dans le cadre d’une coopération bilatérale renforcée.

À l’heure où le Gabon cherche à repositionner sa diplomatie dans le sillage du projet de société du président Brice Clotaire Oligui Nguema, ce geste chinois s’inscrit aussi dans une logique de soft power maîtrisée. En apportant une réponse concrète aux besoins d’un ministère stratégique encore sans siège définitif, Pékin marque des points dans une Afrique en pleine recomposition diplomatique.

Reste désormais à savoir si ce partenariat se traduira par un suivi rigoureux des délais et des standards, à l’heure où de nombreux projets publics piétinent au Gabon.