Gabon: la CGT appelle à nouveau à la libération de Jean Rémy Yama
Quelques semaines après avoir exigé la libération immédiate et sans condition de leur camarade syndical Jean Rémy Yama, la Confédération générale du travail (CGT) basée en France a , de nouveau, tapé le poing sur la table. Pour son secrétaire confédéral Boris Plazzi, cette arrestation du leader syndical masquerait le désir du pouvoir gabonais de le museler et altérer sa lutte pour les droits des « plus pauvres » et « les travailleurs ».
Dans sa correspondance datée du vendredi 18 mars dernier, la Confédération générale du travail (CGT) a interpellé le gouvernement sur le caractère « arbitraire » de l’arrestation du syndicaliste Jean Rémy Yama. Revenant sur les conditions d’interpellation et les aspérités constatées dans le traitement judiciaire de l’affaire, Boris Plazzi a indiqué que « la seule raison invoquée par les autorités pour le maintenir en détention repose sur de vagues éléments nouveaux dans le cadre d’une affaire remontant à plus de 15 ans dans laquelle Jean Rémy a déjà obtenu deux non-lieux ».
Pour le Secrétaire confédéral de la puissance CGT, il est déplorable de constater que le Gabon qui siège au Conseil des droits de l’Homme de l’Organisation des nations unies (ONU) verse dans des actions de ce type au 21ème siècle. « En 2022, comment peut-on accepter qu’un dirigeant syndical puisse être ainsi maintenu arbitrairement en prison et qu’il puisse subir une telle répression simplement pour avoir défendu courageusement ses idées, vos idées, nos idées ! », a-t-il fustigé. Pour la CGT, il ne fait plus nul doute que ce placement sous mandat de dépôt revête le sceau du règlement de comptes et de la justice du plus fort dans une société de droit.
S’adressant aux syndicalistes gabonais dans leur entièreté et aux défenseurs des droits de l’Homme, Boris Plazzi a dénoncé une cabale judiciaire infondée et honteuse. « Voici donc en fait ce que reproche réellement le pouvoir Gabonais à votre secrétaire général. Celui de rester fidèle à ses idées et à son engagement de défendre les intérêts et les droits des travailleuses et des travailleurs du Gabon contre l’injustice sociale ! », a-t-il conclu à ce propos. Non sans manquer d’interpeller les plus hautes autorités en tête desquelles le Chef de l’État Ali Bongo Ondimba afin que le Président de Dynamique unitaire (DU) recouvre sa liberté et soit pris en charge médicalement de toute urgence.