Gabon : la CGSL pour un apaisement de la grogne sociale
La Confédération gabonaise des syndicats libres (CGSL), a tenu un point de presse le 20 octobre dernier à Libreville. Objectif, dénoncer la mauvaise gouvernance du pouvoir déchu, à l’origine de la grogne sociale généralisée au sein des entreprises, et surtout proposer au Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) des pistes de résolution de la crise dans le monde du travail.
Il ne se passe plus un jour sans que des compatriotes ne sortent de leur silence pour dénoncer des mauvaises conditions de travail et de vie. Une situation devenue malheureusement banale au point que la Confédération gabonaise des syndicats libres alerte sur l’urgence pour les autorités de transition de se réunir autour d’une table, avec les partenaires sociaux et les organisations patronales, afin de trouver des solutions durables.
De l’urgence d’un dialogue social tripartite
Si le Gabon a toujours su préserver la paix sociale grâce entre autres à la capacité de ses autorités à maintenir le dialogue avec les différentes couches de la société, ces 14 dernières années ont surtout été marquées par une dégradation considérable du climat social. Avec la prise du pouvoir par le CTRI, les partenaires sociaux espèrent que ce dialogue soit renoué, afin que les pratiques décriées au sein des entreprises prennent fin.
« La CGSL exhorte les nouvelles autorités de bien vouloir mettre en place un cadre favorable à un dialogue social tripartite : patronat, gouvernement et les travailleurs, dans un délai relativement soutenable », a proposé Jean claude Bekalé, Secrétaire général de la CGSL. Selon lui, ce cadre de discussion tripartite devrait déboucher sur la mise en place d’un Conseil national du dialogue social (CNDS), qui serait l‘interlocuteur privilégié des partenaires sociaux et des employeurs, et qui devrait s’assurer du suivi et de l’évaluation de la mise en oeuvre effective de la couverture sociale des travailleurs.
Afin de s’assurer d’une permanence du dialogue social, la CGSL propose la mise en place d’un Plan national du dialogue social, arbitré par le chef de l’Etat. Soucieux du climat actuel, la confédération syndicale insiste sur l’impérieuse nécessité de mettre sur pied un dialogue social ambitieux et novateur, portant sur des politiques sociales inclusives.