Gabon: la baguette de pain vendu à 150 FCFA à Oyem
Alors que le prix moyen d’une baguette est actuellement de 125 FCFA au Gabon, à Oyem une inflation soudaine du prix de cette denrée contraint les riverains à payer plus. Une situation qui serait consécutive à une envolée du prix du blé et une pénurie de farine dans le chef-lieu de la province septentrionale.
Selon les données de la Banque mondiale et de la FAO, le prix du cours du blé a augmenté de 30% entre 2020 et 2021 à cause de la sécheresse et des incendies. A cela, vient s’ajouter la hausse du prix de l’énergie dont les boulangeries sont des gros consommateurs en raison de la cuisson des fournées de différents produits. Une situation dont la conséquence immédiate est que la farine qui est la matière première à la réalisation du pain, coûte plus chère et devrait causer une inflation du prix de la baguette.
Au niveau du Gabon, l’augmentation a eu des répercussions chez les principaux fournisseurs en causant une pénurie de farine dans la ville d’Oyem. « Les boulangers ont donc décidé de ne plus livrer la baguette de pain à 110 FCFA aux détaillants. Ils ont décidé d’ajouter 15 FCFA ce qui porte le prix de la baguette à la boulangerie à 125 FCFA. Les boutiquiers de leur côté ont décidé de majorer 25 FCFA par baguette. Le coût de revient pour le consommateur final est désormais de 150 FCFA », rapporte notre confrère de Gabonactu.
Alertées, les autorités auraient suggéré de ne plus livrer le pain aux détaillants. Chaque consommateur doit désormais effectuer le déplacement de la boulangerie pour éviter d’acheter le pain à 150 FCFA. Une décision mal perçue par les détaillants qui se seraient senti lésés et auraient pris l’initiative d’acheter du pain en grande quantité et de les revendre selon le prix qu’ils auraient fixé. La police locale aurait entamé une sensibilisation afin de prévenir certains commerçants des peines encourues s’ils étaient pris en flagrant délit de revente à un prix non conforme.
Gageons qu’une solution idoine soit trouvée afin de pallier ce problème. Si l’augmentation de cette denrée est actée, l’annonce pourrait susciter dans l’opinion une énième levée de boucliers. En effet, dans un contexte de crise qui a fortement impacté le niveau de vie des populations, l’idée de rendre plus cher cet aliment indispensable au panier de la ménagère constituerait un énième fardeau pour des citoyens déjà accablés par la flambée de prix de certains produits de première nécessité.