Gabon: jusqu’à 10 ans de prison et 100 millions FCFA en cas de «placement» sexuel
Véritable phénomène de société grandissant, le proxénétisme régulièrement appelé « les placements » fait partie des types de traite des êtres humains. Laquelle est sévèrement réprimandée par la loi au Gabon en l’occurrence le Code pénal nouveau qui en ses articles 225 et suivants prévoit des peines allant jusqu’à 10 ans d’emprisonnement assorties d’une amende de 100 millions FCFA.
Au Gabon, il existe de plus en plus de pages de mise en relation d’individus avec pour but ultime de consommer l’acte sexuel. S’il est admis qu’il y ait des fora de rencontres, dans ce cas de figure, il s’agit avant tout de pratiquer le proxénétisme. En effet, se présentant détenteur d’une agence de « placements sexuels », ces proxénètes fixent des prix selon l’activité et le type d’ébats sollicités. Ainsi, « une éjaculation » accompagnée d’une « fellation » sont tarifées au prix fort.
Une activité génératrice de revenus (AGR) touchant principalement la jeunesse qui semble tournée vers le « réussir à tout prix ». Pourtant, cette pratique peu noble est illégale du fait de son caractère chosifiant pour la condition humaine convertir en objet. D’ailleurs l”article 225 du Code pénal dispose que « la traite des êtres humains est le fait, en échange d’une rémunération […] de permettre la commission contre cette personne des infractions de proxénétisme ».
En répression, le législateur gabonais a sorti l’artillerie lourde pour tenter de dissuader les personnes de s’y adonner. En effet, l’article 225 alinéa 1 dispose que « l’auteur de traite des êtres humains est puni de sept ans d’emprisonnement au plus et d’une amende de 100.000.000 de francs au plus ». Notons qu’il est prévu qu’en cas de contraintes morales, la peine soit alourdie à 10 ans ferme. Espérons que cet arsenal répressif saura interpeller les adeptes de cette pratique peu ou pas recommandable.