Gabon : Jean Boniface Assele dit « non » à l’esclavagisme du PDG
Vraisemblablement le Parti démocratique gabonais (PDG) ne serait plus en odeur de sainteté avec le président du Centre des libéraux réformateurs. La preuve, lors de la conférence de presse qu’il a animée le samedi 24 juin dernier, Jean Boniface Assele a fustigé l’attitude des responsables de cette formation politique qui selon lui réduiraient les autres membres de la Majorité Républicaine et sociale pour l’émergence en esclavage.
Si lors de cette rencontre avec les hommes et femmes de média, le leader du CLR a annoncé clairement sa rupture de banc avec la Majorité Républicaine et sociale pour l’émergence, il s’est montré très critique vis-à-vis du parti de masse. Selon Jean Boniface Assélé, cette majorité soutenant le président Ali Bongo Ondimba serait désormais non seulement « une coquille vide » mais subirait « le diktat » du Parti Démocratique Gabonais.
Le prix de la fidélité n’est pas l’esclavage
Au cours de son intervention, il a d’ailleurs souligné que depuis la création du Centre des libéraux réformateurs en 1992, cette formation politique a toujours accompagné le parti au pouvoir en période électorale. « En 2009, le CLR a été le premier parti politique à investir comme candidat à la présidentielle Ali Bongo Ondimba », a rappelé le patron des centristes. Pis, en 2013, elle a laissé le PDG gérer la mairie de Libreville. Un deal qu’il va respecter à nouveau en participant aux accords d’Angondjé en 2017 et à la récente concertation politique d’Ali Bongo.
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Sauf que pour Jean Boniface Assélé, le parti d’Ali Bongo Ondimba semble faire fi de ces sacrifices qui mériteraient un minimum de reconnaissance. « Être fidèle ne signifie pas être un esclave ou un béni, oui-oui. S’il y a trois fidèles, je suis parmi, s’il y en a deux, je suis parmi, et s’il n’en reste qu’un seul, c’est moi », a déclaré le général à la retraite.