Gabon : « Jackie Mille diplôme » traîné en justice pour roublardise sur une vente de terrain
L’ancien Premier ministre Jean-François Ntoutoume Emane, surnommé « Jackie Mille Diplôme », se retrouve au centre d’une affaire judiciaire concernant une vente de terrain, rapporte Gabonreview. Cette affaire, qui traîne depuis 2019, l’oppose à dame Tsona Ibouly Ngoubout et pourrait ternir davantage son image, longtemps perçue comme celle d’un acteur politique honorable.
Selon des informations rapportées par Gabonreview, l’affaire porte sur la vente de deux parcelles de terrain de 400 m² chacune, situées dans le domaine familial de Mindoubé, dans le 5ᵉ arrondissement de Libreville. En 2019, dame Tsona Ibouly Ngoubout aurait versé la somme totale de 8 millions de FCFA à Jean François Ntoutoume Emane : 6 millions le 1ᵉʳ janvier et 2 millions le 23 février. Ces paiements, réalisés sous exploit d’huissier, attestent de la réception intégrale des fonds par l’ancien maire de Libreville.
Cependant, près de six ans après, les parcelles n’ont toujours pas été cédées. Selon la plaignante, « l’ancien chef de gouvernement se refuse à rembourser l’argent, à défaut de lui céder ses parcelles ».
Une plainte portée devant la justice
Face à l’inaction de Jean-François Ntoutoume Emane, dame Tsona Ibouly Ngoubout a adressé une sommation par voie d’huissier le 22 mai 2024, restée sans réponse. Cela l’a finalement contrainte à déposer une plainte en juin 2024. Le tribunal a fixé la première audience pour le 18 février 2025. « Ce genre de comportement est inadmissible, surtout venant d’une personnalité qui a occupé des fonctions aussi importantes que Maire de Libreville et Premier ministre », a déclaré une source proche du dossier.
Cette affaire met en lumière des pratiques douteuses impliquant des personnalités publiques. Elle soulève également des questions sur l’honorabilité et la responsabilité des anciens dirigeants. « Ce n’est pas seulement une question de justice, mais aussi de crédibilité politique », estime un observateur.
Les Gabonais suivront de près cette affaire, qui rappelle que même les plus hauts responsables ne sont pas à l’abri de poursuites judiciaires pour répondre de leurs actes. Rendez-vous est pris pour le 18 février prochain.
GMT TV