Gabon : injures contre des Gabonaises, la justice ordonne l’expulsion du Nigérian Obina

La justice gabonaise a tranché avec fermeté. Onuba Obina, ressortissant nigérian installé au Gabon depuis plus d’une décennie, a été condamné à trois mois de prison ferme, suivis d’une expulsion immédiate et d’une interdiction de séjour de cinq ans, rapporte le quotidien L’Union. Une décision exemplaire après la diffusion d’une vidéo devenue virale dans laquelle il proférait des insultes d’une rare violence contre des Gabonaises.

Les faits remontent à la nuit du 31 août au 1er septembre. Dans une séquence filmée à bord d’un taxi, Obina, la trentaine, s’était laissé aller à des propos outrageux, traitant des passagères gabonaises de « chiens ». Ces paroles méprisantes ont immédiatement déclenché une vague d’indignation sur les réseaux sociaux, cristallisant la colère d’une opinion publique déjà sensible aux tensions liées à la cohabitation avec certaines communautés étrangères.

Un signal fort de la justice gabonaise

En prononçant cette condamnation, la justice a voulu envoyer un message clair : les atteintes à la dignité des Gabonais ne sauraient être tolérées. La combinaison d’une peine privative de liberté et d’une expulsion ferme vient marquer la volonté des autorités judiciaires de protéger l’ordre public et de répondre à l’émotion nationale.

« Le Gabon est une terre d’hospitalité, mais l’hospitalité ne saurait rimer avec le mépris ou l’insulte envers ses fils et filles », a confié un magistrat au fait du dossier.

Une affaire révélatrice

Au-delà du cas individuel d’Obina, cette affaire met en lumière la sensibilité croissante de l’opinion gabonaise face aux comportements jugés irrespectueux de certains ressortissants étrangers. Dans un contexte électoral et politique tendu, la sévérité de la sanction apparaît comme un rappel : vivre au Gabon implique le respect des lois, mais surtout celui de ses habitants.

Pareilleurs, la justice doit faire preuve de la même sévérité face aux comportements déviants des Gabonaises et des Gabonais vis-à-vis des communautés étrangères notamment béninoises, sur les réseaux sociaux.