Gabon : infrastructures, bonne gouvernance et dépenses ciblées pour relancer la croissance

Face à un contexte international incertain, le Gabon doit accélérer les réformes pour bâtir des fondations solides à une croissance plus soutenue, capable de générer plus d’emplois. Selon la Banque mondiale, malgré son statut de pays à revenu intermédiaire supérieur, le Gabon présente encore des indicateurs sociaux en deçà de ses pairs économiques. Le Plan National de Développement pour la Transition (PNDT), devenu Plan national de croissance et de développement (PNCD), vise à diversifier l’économie et à la rendre plus inclusive, mais une mise en œuvre rapide et rigoureuse des réformes est cruciale pour protéger les populations vulnérables tout en assurant la stabilité budgétaire.
Les infrastructures jouent un rôle clé pour stimuler le secteur privé et attirer les investisseurs. Le pays a investi dans de nouvelles routes, aéroports et lignes électriques, mais le sous-investissement chronique et les aléas climatiques continuent de fragiliser le réseau énergétique et les transports. La Banque mondiale souligne que réduire les coûts logistiques, simplifier les formalités commerciales et harmoniser les règles au niveau régional sont des priorités pour créer un environnement favorable à l’émergence d’entreprises plus dynamiques.
Optimiser la dépense publique pour financer le développement
Avec une marge budgétaire étroite, chaque dépense publique doit être optimisée, prévient la Banque mondiale. Il est indispensable de mieux hiérarchiser les priorités, d’éliminer les inefficacités et de renforcer la maîtrise des dépenses, notamment la masse salariale. La gestion des investissements publics doit être modernisée et la transparence renforcée dans les marchés publics. Parallèlement, la Banque mondiale recommande d’accélérer la numérisation fiscale, d’élargir l’assiette d’imposition et de rationaliser les incitations pour accroître les recettes publiques, tout en maintenant un environnement propice à l’activité économique.
La transparence dans la gestion des ressources naturelles, renforcée par le retour récent du Gabon à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), constitue un autre levier fondamental. En publiant des informations détaillées sur les contrats et les finances des entreprises pétrolières et minières, le Gabon améliore la confiance des investisseurs et la redevabilité envers ses citoyens. Ces avancées permettent de mieux utiliser les revenus issus des ressources naturelles pour appuyer une croissance durable et diversifiée. Pour la Banque mondiale, cette confiance envers les investisseurs est cruciale pour améliorer durablement les conditions de vie des populations.
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