Gabon : imbroglio entre le Général Effayong et le député Lionel Engonga !
Si la dénonciation de l’association SOS Prisonniers Gabon (SPG) sur des présumés actes de violence dont aurait été victime Lionel Ella Engonga, une source proche du Commandant en chef de la sécurité pénitentiaire, nie en bloc ces accusations. Une situation confuse entretenue par la présumée victime qui n’aurait pas jugé utile de déposer plainte.
À l’heure où le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) s’attèle à remettre le pays sur les rails après un passage à vide sous Ali Bongo Ondimba, une situation ubuesque aurait pu rappeler le temps où Jessye Ella Ekogha et ses sbires faisaient la pluie et le beau temps. Pourtant, aux dires du mis en cause, il n’en est rien. Pour sa part, Lionel Ella Engonga est formel : il aurait été étranglé et menacé.
Le président de SPG victime d’agression ?
C’est ce qu’a affirmé la plateforme dont il assure la présidence. Dans un communiqué devenu viral, l’association SOS Prisonniers Gabon soutient, détails à l’appui, que Lionel Ella Engonga a été molesté à la Maison d’arrêt des femmes (MAF) par le Commandant en chef de la sécurité pénitentiaire le Général de division Jean Germain Effayong Onong. Le membre du CTRI aurait reproché au juriste de s’être introduit sans autorisation.
S’il reconnaît être frappé d’un interdiction, Lionel Ella Engonga soutient qu’il aurait tenté de rétablir la situation. Aussi, ce 23 novembre dernier, il s’y serait rendu pour venir en aide à des détenues qui auraient du mal à payer des ordonnances. Dans ces entrefaites, « le Général Effayong a bondi comme une panthère affamée sur le président de SPG et s’est mis à l’étrangler », relate ledit communiqué. Non sans proférer des menaces en demandant à ses hommes d’expulser le député.
Des simples affabulations selon le Gen. Effayong
Si l’opinion avait pris fait et cause pour Lionel Ella Engonga au nom de la liberté dont devrait jouir tout individu au Gabon après avoir chassé la tyrannique régente, la sortie du haut gradé de forces de Police nationale tend à rebattre les cartes. Devant quelques parlementaires et la presse locale, le Général Jean Germain Effayong Onong a souligné que son accusateur avait été frappé d’une interdiction d’accès à la prison centrale de Libreville.
Et ce, au motif que Lionel Ella Engonga aurait introduit des téléphones dans les cellules des détenus. En exemple dévoilera-t-il, une conversation avec Thomas Nguindjoi Obame. À ce propos, le Cochef soutient que « vous êtes sans ignorer que le téléphone portable fait partie des objets prohibés en milieu carcéral et que les personnes qui échangent avec ces détenus s’exposent à des poursuites judiciaires au regard des textes en vigueur », a-t-il conclu. Non sans manquer de préciser qu’il ne l’aurait pas touché mais exigé à ses hommes de le mettre hors de la PCL.
« un non-événement » pour les parlementaires de la transition
Venu s’enquérir de la situation après les révélations fortes de l’association SOS Prisonniers Gabon, le vénérable Ghislain Malanda en est sorti le cœur net et apaisé. Pour le sénateur gabonais, par ailleurs parlementaire au même titre que Lionel Ella Engonga, « sur la base des éléments probants qui nous ont été présentés ici, je peux dire que c’est un non-événement ». Une analyse de la situation qui fragilise d’emblée la position de l’association de défense des droits des détenus.
Par ailleurs, le vénérable a tenu à préciser que « les documents sont clairs. L’interdiction d’accéder suppose que vous restez à votre place et que vous laissez les gens faire leur travail. Nous avons des prisonniers déclarés extrêmement délicats. On ne peut pas venir ici avec l’étiquette d’élu ou de député pour venir parler au nom de qui que ce soit ». Appelant à la sagesse de Lionel Ella Engonga, Ghislain Malanda estime judicieux que le député s’attèle à réparer le préjudice causé à ce « père de famille ». Une démarche qui ne trotte pas dans l’esprit du président de SPG qui aurait saisi le ministre de la Justice. Nous y reviendrons !
Texte dénué de toute objectivité de la part du journaliste qui visiblement prend parti pour le générale de la sécurité pénitentiaire. Je connais ce M de sos prisonnier et il n’est pas de nature à créer des polémiques gratuites. Vous devez revoir votre façon de poser les faits .