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Gabon: imbroglio autour de l’inhumation du chef de quartier d’Avea Théophile Massala

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Décédé depuis le 14 janvier 2021, l’ancien chef de quartier d’Avea 3, Théophile Massala ne semble pas reposer en paix. Et pour cause, son inhumation fait l’objet d’un litige qui aurait comme protagoniste d’une part son ancienne concubine soutenue par l’ancienne ministre Honorine Nzet Biteghe, par ailleurs  présidente de l’Observatoire des droits de la femme et de la parité (ODEFPA) et la famille du défunt. 

Ce n’est clairement pas le manque de moyens qui occasionne la situation constatée au sein de la famille de feu Théophile Massala, ancien chef de quartier d’Avea 3.  En effet, selon une source proche du dossier, la cérémonie d’inhumation du défunt notable dudit quartier aurait été stoppée sur ordre de sa concubine, Mandjedi Suzanne. Laquelle aurait joué de ses relations avec l’ancienne ministre Honorine Nzet Biteghe pour solliciter l’appui des forces de l’ordre afin de violenter les petits-fils du regretté.

Selon une source familiale interrogée par Gabon Media Time, deux jours avant l’enterrement de leur parent, les jeunes chargés de creuser le caveau auraient été interrompus par Honorine Nzet Biteghe aidée de la force publique. Ensemble ils réussiront à dissuader de manière peu conventionnelle les jeunes hommes chargés d’effectuer les travaux à la parcelle du défunt située à Bambouchine.

On apprend d’ailleurs, qu’avant cet incident regrettable, la présidente de l’Observatoire des droits de la femme et de la parité  avait convoqué à maintes reprises le defunt alors que ce dernier était quasiment en situation de handicap. C’est donc le petit-fils de Théophile Massala qui aurait répondu présent à l’une de ses convocations alors qu’elle ne dispose pas de qualité pour agir. Une fois sur place, le petit-fils  du défunt aurait été copieusement injurié. « Votre grand-père est un bandit, un brigand. Il a gardé cette femme depuis plus de 10 ans sans l’épouser. Je vous montrerai que j’ai occupé des postes de responsabilité dans ce pays et que j’ai des relations. », aurait-elle brandi comme menace à l’encontre de la famille du défunt.

Pour la dignitaire de la République, la concubine du Chef de quartier décédé devrait bénéficier des biens de ce dernier. Et ce, au nom d’une reconnaissance pour des années accordées à Théophile Massala. Pourtant cette démarche salutaire ne repose sur aucune base légale voire aucun compromis familial. A ce propos, plusieurs témoignages soutiennent que celle qui se réclame héritière du défunt ne serait pas un modèle dans son rôle de partenaire de vie.

Et pour cause, lorsque Théophile Massala avait été victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) en 2017, Mandjedi Suzanne aurait subitement changé de comportement. Selon la famille « il est resté paralysé de tout le côté droit, depuis lors il sera donc dépendant des autres pour sa survie. Malheureusement c’est au moment le plus crucial de sa vie que sa concubine va choisir de l’abandonner à son triste sort, elle l’abandonnera fréquemment pour des longues absences de 3 voire 4 mois »,nous ont-ils confié.

Sur ces entrefaites, une réunion de famille à laquelle auraient participé les deux familles aurait été organisée. À l’issue de laquelle, Théophile Massala aurait clairement indiqué à l’assistance son désir de voir Suzanne partir de chez lui. Ainsi, la séparation entre les deux tourtereaux sera consommée. Pour officiellement pallier le vide, une dame de ménage et un homme de compagnie seront embauchés aux frais de la famille.                         

Une fois l’individu décédé, la famille est stupéfaite de voir réapparaître leur ancienne belle-fille. Laquelle revendiquerait même le statut d’ayant droit sur des présomptions de dévotion pour cet homme qu’elle aurait finalement abandonné. Plus grave, l’ancienne ministre aurait à répétition persécuté la progéniture du regretté. Dernier fait en date, l’envahissement de la parcelle dédiée à l’inhumation par un contingent de policiers. Lesquels auraient prétendu être directement envoyés par le procureur de la République. 

A noter que les agents des forces de l’ordre réquisitionnés par Honorine Nzet Biteghe se seraient même illustrés par la destruction du caveau monté par les membres de la famille éplorée. Soutenant que le terrain sollicité pour l’inhumation serait celui de l’ancienne partenaire de vie du regretté Massala. Or, la famille révèle que l’épouse légitime de ce dernier y est déjà enterrée. Une incohérence flagrante que devraient prendre en compte les magistrats. Pour l’heure, la dépouille erre dans les tiroirs d’une maison de pompes funèbres par crainte de subir un énième affront.

Contacté par Gabon Media Time pour obtenir sa version, l’Observatoire des droits de la femme et de la parité (ODEFPA), dirigé par Honorine Nzet Biteghe a reconnu s’être saisi du dossier, reconnaissant de manière voilé que le blocage de l’inhumation de l’illustre disparu était dû au fait que les droits de la concubine n’auraient pas été respectés. « Nous suivons effectivement ce dossier depuis plusieurs mois, mais nous ne pouvons pas communiquer au téléphone », nous a indiqué notre interlocutrice.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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