Gabon: il écope de 2 ans et 11 mois de prison pour vol de munitions
Hughes Roland Mandouckou, un adjudant de l’armée gabonaise en mission à Bangui en Centrafrique a été jugé coupable par la Cour militaire spéciale (CMS) de vol de munitions de guerre, commerce avec l’ennemi et violation de consignes militaires. L’ancien responsable de l’armement lourd a écopé de la peine de 35 mois de prison soir 2 ans et 11 mois assortie d’une amende de 300.000 FCFA, rapporte notre confrère L’Union.
La Cour militaire spéciale débute avec des affaires aussi étranges que peu valorisantes. C’est le cas de celle ministère public contre l’adjudant Hughes Roland Mandouckou poursuivi pour 3 chefs d’accusation dont il se serait rendu coupable en 2018 à Bangui alors qu’il effectuait sa 5ème mission du genre dans ce pays en proie à une guerre civile. Il s’agit de vol de munitions de guerre, commerce avec l’ennemi et violation de consignes militaires.
Devant les juges professionnels, le soldat mis en cause est passé aux aveux tout en tentant de se dédouaner en accusant son supérieur hiérarchique. « C’est au terme d’une mission de contrôle des experts onusiens l’adjudant Victor Mouketou-Moungala, alors responsable des stocks de munitions et d’autres matériels militaires m’a dit que nous avons un surplus de 1400 munitions qui n’ont pas été expertisées. Aussi, m’a-t-il demandé si je connaissais qui peut les acheter », a-t-il indiqué tête baissée.
Dans la foulée, le mis en cause va entrer en contact avec un intermédiaire centrafricain. Ensemble vont-ils convenir de la vente des 1400 munitions à la modique somme de 150.000 FCFA. Malheureusement, le jour de la livraison, le conducteur de la moto n’emprunte pas la voie souhaitée. Toute chose qui met notre soldat en alerte et il demande de rebrousser chemin. Il se fera cueillir dans un check-point de gendarmes centrafricains. Dos au mur, Hughes Roland Mandouckou sera rapatrié par les forces gabonaises et onusiennes pour être jugé.
Dans cette confusion, le mis en cause va persister qu’il aurait agi sur ordre de l’adjudant Victor Mouketou-Moungala. Appelé à la barre, le cité déclare n’avoir jamais été au courant de ce plan tordu. Et ce, jusqu’au jour du scandale au camp du PK5 de Bangui. Pour sa part, le procureur général va requérir la peine de 3 ans d’emprisonnement et 1 million FCFA d’amende. Un réquisitoire qui serait une parodie de justice pour la défense assurée par Jean Jacques Diboundje-Minko. Lors du délibéré, la Cour militaire spéciale va juger Hughes Roland Mandouckou à 35 mois de prison et 300.000 FCFA d’amende.