Gabon : hydroélectrique, solaire, gaz, le gouvernement veut implémenter le mix énergétique
Comment développer à grande échelle les solutions et investissements nécessaires pour raccorder à l’électricité des millions d’habitants en Afrique et transformer les économies de la région ? Tel était le fil conducteur de la 24ème réunion de printemps FMI-Banque Mondiale du 17 avril dernier. Une rencontre qui a une nouvelle fois permis de remettre la question de l’énergie au cœur de l’actualité. Il faut dire que dans des pays comme le Gabon, cette équation de l’énergie reste un défi fragilisant la croissance économique. D’où la volonté émise par certains commissaires du dialogue national inclusif, de privilégier de nouvelles sources d’énergie, notamment celles tenant compte des aspects de développement durable.
Le développement énergétique en Afrique reste une question cruciale pour stimuler la croissance économique, améliorer le niveau de vie et relever les défis sociaux. C’est un fait relevé par le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, encore récemment. Pour y arriver, plusieurs solutions s’offrent à nos Etats et donc au Gabon. La première, l’investissement dans les énergies renouvelables. Étant donné les abondantes ressources solaires, éoliennes, hydroélectriques et de biomasse du pays, il est essentiel d’investir dans les infrastructures d’énergies renouvelables comme l’ont préconisé les membres de la commission énergétique du dialogue national inclusif.
hydroélectriques, solaires, gaz, vers un mix énergétique
En effet, dans l’optique de répondre aux défis imposés par le développement et la diversification économique, il a été proposé de « favoriser le mix énergétique à travers le développement des énergies renouvelables (barrages hydro-électriques, solaires, gaz…) » d’une part, et de « mettre en place un réseau d’interconnexion électrique » d’autre part. Il ne serait donc pas étonnant de voir se développer dans les tout prochains mois, des projets d’énergie solaire photovoltaïque (PV), qui peuvent fournir une électricité fiable aux zones isolées. Le gouvernement qui devrait par ailleurs s’atteler à finaliser les deux barrages hydroélectriques de Ngoulmendjim et Dibwangui.
Des sources d’énergie renouvelables et stables pour les communautés urbaines et rurales
La mise en œuvre de ces mesures d’efficacité énergétique dans les industries, les bâtiments et les transports si elle est enfin actée, pourrait réduire la consommation d’énergie et les coûts, ce qui reste une des principales ambitions sous-jacentes à cette volonté de mix énergétique. Une répartition des différentes sources d’énergies primaires qui devraient pour avoir un impact transversal, s’accompagner de mesures d’accompagnement notamment fiscales et douanières, visant la modernisation des appareils économes en énergie, l’isolation des bâtiments et les systèmes de transport efficaces capables de contribuer à réduire le gaspillage d’énergie et à améliorer son accès global. Il ne s’agira pas donc uniquement de développer le mix énergétique, mais de libéraliser l’accès à l’énergie.
Il serait également intéressant pour faire face à la faiblesse démographique, d’intégrer des éléments de renforcement de coopération régionale et de commerce transfrontalier de l’énergie pour optimiser l’utilisation des ressources. Des projets tels que les pools énergétiques régionaux et les réseaux de transport interconnectés permettant le partage des coûts des ressources électriques, offriraient par exemple plus de flexibilité à notre pays. C’est d’ailleurs une des recommandations des commissaires, qui n’ont pas manqué de l’intégrer, au même titre que la réalisation du barrage de Fé à Mitzic, des aménagements de la zone économique spéciale des trois frontières pour rendre nos côtes attractives.