Gabon : Homme chiche, charme inexistant ?

L’avarice masculine, un comportement qui, loin d’être anodin, menace les relations amoureuses et expose ses adeptes à un célibat prolongé. Au Gabon où les attentes traditionnelles attribuent souvent à l’homme un rôle de pourvoyeur, ce trait de caractère choque et alimente les frustrations des partenaires.

L’étiquette d’« homme chiche » découle d’attitudes répétées notamment la réticence à régler une addition, l’insistance sur un partage systématique des frais et le refus de dépenser pour des occasions spéciales comme les anniversaires voire encore hésitation face aux imprévus financiers. Ces comportements, souvent minimisés en début de relation, sont perçus par les femmes comme un manque d’intérêt ou de respect. Dans une société gabonaise où la générosité est valorisée, ces gestes érodent la confiance et l’affection.

L’amour réservé aux hommes généreux ?

Ce qui semble trivial au départ devient, avec le temps, un véritable poison. Les femmes, d’abord tolérantes, finissent par se sentir dévalorisées et épuisées. Chaque dépense évitée par l’homme sème une graine de ressentiment, qui, accumulée, étouffe l’amour et transforme la relation en un terrain miné. Les discussions sur l’argent deviennent taboues, les tensions s’amplifient, parfois jusqu’à des conflits physiques. Inévitablement, la rupture survient, laissant l’homme face à ses choix.

L’avarice n’est pas qu’une question d’argent. Elle reflète un manque d’engagement émotionnel et de maturité. Une femme ne cherche pas seulement un soutien financier, mais un partenaire qui partage son temps, son affection et ses efforts. La générosité, dans toutes ses formes, est une preuve d’amour et de respect. À l’inverse, la pingrerie éloigne les partenaires potentielles, condamnant l’homme à une solitude durable.

Aux hommes gabonais concernés, un appel à l’introspection s’impose. Persister dans l’avarice, c’est risquer de compromettre ses chances de bâtir une relation épanouissante. La véritable richesse d’un homme réside dans sa capacité à donner, non seulement de ses moyens, mais aussi de son cœur. En cultivant la générosité, il ne s’agit pas de se ruiner, mais de construire un lien basé sur la complicité et la confiance. Car, au fond, c’est dans le partage que naît l’amour véritable.

Mariska Ikapi