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Gabon : « Hier en pagne du PDG, aujourd’hui en pagne de l’UDB » l’appel à la vigilance de Ballack Obame

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« Hier en pagne du PDG, aujourd’hui en pagne de l’UDB » : c’est ainsi que de nombreux électeurs décrivent le spectacle auquel ils assistent à la veille des législatives et locales du 27 septembre, selon Ballack Obame, candidat de l’Union nationale (UN) dans le 1er siège du deuxième arrondissement de Libreville. Derrière les discours sucrés et les distributions de sacs de riz, de bidons d’huile ou de billets de banque, les visages sont les mêmes, seule la couleur du pagne a changé.

Le masque du changement, la continuité du système. Pendant des décennies, ces acteurs ont soutenu le Parti démocratique gabonais (PDG), avalisé ses dérives, accompagné ses excès. Aujourd’hui, sous les bannières de l’Union des bâtisseurs (UDB), ils se présentent comme les apôtres d’une « nouvelle ère » aux côtés du président Brice Clotaire Oligui Nguema. Mais, comme le rappelle un candidat de l’Union nationale, « un serpent, même s’il change de peau, demeure toujours un serpent avec le même venin ».

L’électeur gabonais n’est pas dupe. Il sait que les mêmes mains qui hier ont détruit le pays, bradé ses richesses et cautionné les déguerpissements de Plaine Orety ou du Boulevard, viennent aujourd’hui frapper à sa porte en brandissant le nom du chef de l’État.

La dignité contre la manipulation

Le mécanisme est bien rodé : acheter la voix des plus vulnérables par des gadgets électoraux, promettre monts et merveilles, puis disparaître une fois le scrutin passé. Mais cette fois, l’appel est clair : « Prenez l’argent, mais sanctionnez-les dans les urnes en les mettant dans la poubelle ».

Le peuple gabonais, fatigué d’un système qui recycle ses propres fossoyeurs, a l’occasion d’opposer à la duplicité des transhumants une réponse citoyenne forte. Car voter pour ces mêmes figures, c’est prolonger la misère, l’injustice et l’abandon.

L’heure de la vérité

À la veille d’un scrutin crucial, la question n’est plus de savoir qui offre le plus de cadeaux, mais qui a montré, par la constance et le sacrifice, sa fidélité au peuple. Ceux qui n’ont jamais vendu leur engagement, qui n’ont pas besoin de se travestir à chaque saison politique, portent aujourd’hui l’espoir d’un véritable renouveau.

Le 27 septembre, Libreville et le Gabon auront à choisir entre la dignité et la manipulation, entre la fidélité et l’opportunisme. L’histoire retiendra si le peuple a su reconnaître que changer de pagne ne change pas un système corrompu.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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