Gabon : Henri-Claude Oyima, Vice-président du gouvernement par intérim

Par décret du président de la République en date du 14 novembre 2025, Henri-Claude Oyima, ministre d’État chargé de l’Économie et des Finances, a été désigné pour assurer l’intérim du Vice-président du gouvernement. Cette nomination s’inscrit dans le cadre normal de la fin de la Transition et conformément à la Constitution de la Ve République, qui impose aux membres du gouvernement élus aux législatives et locales de présenter leur démission.

La vague de démissions enregistrée ce 14 novembre ne relève ni de la crise, ni du désordre politique : elle constitue l’application stricte de la Constitution promulguée à l’issue du processus de Transition. En effet, la Ve République prévoit que tout ministre élu à un mandat local ou national doit quitter ses fonctions exécutives pour respecter les exigences d’incompatibilité.

C’est dans ce contexte institutionnel parfaitement encadré que le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a procédé à une série de nominations par intérim afin d’assurer la continuité de l’action gouvernementale.

Henri-Claude Oyima, pivot de la coordination gouvernementale

Parmi ces nominations, la plus structurante reste celle d’Henri-Claude Oyima, appelé à assurer l’intérim du Vice-président du gouvernement. Déjà en charge de l’Économie, des Finances, de la Dette et des Participations, et de la lutte contre la vie chère, le ministre d’État devient ainsi le principal coordinateur de l’action gouvernementale jusqu’à la recomposition complète du cabinet.

Ce choix s’explique autant par la centralité de son portefeuille que par le rôle pivot qu’il joue dans la mise en œuvre des réformes macroéconomiques, budgétaires et structurelles engagées depuis deux ans.

Assurer la continuité à un moment clé

Cet intérim intervient au moment où les institutions entrent dans leur phase de “pleine normalisation”, avec l’installation des nouveaux élus et la clôture progressive des organes de la Transition. La priorité est donc d’éviter toute discontinuité dans la gestion publique, tout en garantissant la stabilité des arbitrages administratifs.

Dans le même décret, treize autres membres du gouvernement ont été appelés à assurer provisoirement les portefeuilles vacants, dans l’attente de la formation d’une équipe pleinement conforme au nouveau paysage politique issu des élections.

Vers une recomposition complète du gouvernement

La désignation d’Henri-Claude Oyima à l’intérim du Vice-président du gouvernement apparaît ainsi comme une mesure de transition, mais une transition structurée, anticipée et conforme au cadre constitutionnel. Dans les prochains jours, la recomposition du gouvernement donnera une nouvelle architecture institutionnelle à la Ve République, fondée sur la cohérence, la complémentarité et le respect des règles de gouvernance.

Jusque-là, l’intérim assuré par Henri-Claude Oyima doit garantir la bonne marche de l’exécutif, la continuité des réformes et l’équilibre des priorités nationales.