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Gabon : Guilou Bitsutsu-Gielessen alerte sur le paradoxe du double rôle d’Oligui Nguema

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Dans une déclaration relayée par Gabon Media Time, Guilou Bitsutsu-Gielessen, président du Mouvement Priorités citoyennes (MPC), a jeté un pavé dans la mare en soulevant une interrogation institutionnelle majeure : que se passerait-il si le chef du gouvernement, Brice Clotaire Oligui Nguema, venait à démissionner de ses fonctions ?

Une interrogation sur la mécanique de la Ve République. Depuis la mise en place de la Ve République, le poste de président de la République est désormais couplé avec celui de chef du gouvernement, conférant à Brice Clotaire Oligui Nguema une double casquette unique dans l’histoire politique gabonaise. Mais, pour Guilou Bitsutsu-Gielessen, cette fusion institutionnelle soulève un paradoxe inédit : « En 5ᵉ République, si le chef du gouvernement Oligui Nguema venait à démissionner, le président de la République Oligui Nguema devra nommer un nouveau chef du gouvernement sachant que le poste est couplé avec celui de président de la République. »

Une déclaration qui met en exergue un vide juridique et une zone grise de la réforme constitutionnelle. En effet, le texte fondateur de la Ve République ne précise pas clairement la procédure en cas de démission partielle, ouvrant la porte à des débats juridiques et politiques.

Un enjeu de stabilité institutionnelle

Pour le président du MPC, cette situation pourrait poser un problème de lisibilité démocratique et de stabilité institutionnelle. Car si la démission du chef du gouvernement devait être considérée, faudrait-il alors dissocier les deux fonctions ou constater ipso facto la vacance de la présidence de la République ?

Cette hypothèse, bien que théorique, révèle la fragilité d’un système politique encore en rodage. Elle appelle, selon certains observateurs, à des clarifications rapides pour éviter toute crise d’interprétation à l’avenir. À travers cette sortie, Guilou Bitsutsu-Gielessen met en lumière une faille du nouvel édifice institutionnel, rappelant que la Ve République, encore jeune, doit s’adosser à des garde-fous solides afin d’incarner la stabilité et la transparence promises le 30 août 2023.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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