Gabon : Freddy Koula pour une formation idoine mêlée à l’investissement dans les médias

À l’heure où le paysage médiatique gabonais connaît une véritable renaissance sous l’impulsion de Brice Clotaire Oligui Nguema, un spécialiste de la communication a tenu à attirer l’attention du Chef de l’État sur la nécessité d’y adjoindre un élément fondamental. En effet, selon le doctorant Freddy Koula Moussavou, un pilier essentiel manque à l’appel à savoir la formation des professionnels des médias. Initiale ou continue, elle est indispensable pour garantir l’efficacité et la durabilité de ces investissements. 

Dans un post devenu viral sur Facebook en marge de l’inauguration du bâtiment flambant neuf de la chaîne en continue Gabon24, Freddy Koula Moussavou a sorti sa plume pour interpeller la tutelle et les plus hautes autorités publiques sur un pan crucial du développement médiatique. Aussi, a-t-il assuré que sans un renforcement des compétences humaines, ces structures risquent de devenir de simples « coquilles brillantes mais sous-exploitées ».

Un plaidoyer noble à l’ère de la 5eme République !

Dans un contexte où le numérique et l’audiovisuel évoluent à grande vitesse, les journalistes, techniciens et producteurs doivent maîtriser des outils innovants pour produire des contenus de qualité, adaptés aux défis contemporains comme la désinformation ou la concurrence des plateformes en ligne. C’est dans cette optique que Freddy Koula Moussavou, doctorant en Sciences de l’Information et de la Communication à l’Université Grenoble Alpes (Laboratoire GRESEC), défend depuis plusieurs années l’idée de créer un Institut Gabonais de l’Audiovisuel et du Numérique (IGAN). 

Il s’agirait d’un institut qui devrait être arrimé aux institutions académiques nationales existantes, telles que l’Université Omar Bongo (UOB), l’Institut National des Postes, des Télécommunications et des Technologies de l’Information et de la Communication (INPTIC), ou encore l’Université numérique du Gabon. Positionné comme une école de référence sous-régionale, l’IGAN formerait donc des talents gabonais et africains aux métiers de l’audiovisuel, du journalisme digital et des technologies numériques. « Il s’agit d’investir dans le savoir-faire humain », précise-t-il.

De la nécessité de former l’élite pour un espace médiatique à la hauteur !

Citant Peter Drucker, Freddy Koula Moussavou rappelle que « la ressource la plus précieuse de l’organisation au XXIe siècle est le savoir de ses travailleurs et leur productivité ». Ancien étudiant de l’Université Omar Bongo, le plaidant a forgé son expertise sur le terrain. Journaliste et consultant pour des médias internationaux comme Canal+, RFI, TV5 Monde et New World TV, il a également travaillé à Gabon Télévisions et Gabon 24. Son parcours illustre parfaitement le besoin d’une formation adaptée. « J’ai vu de l’intérieur comment le manque de compétences peut freiner le potentiel des infrastructures », a-t-il indiqué.

Par l’intéressé a ajouté que « L’IGAN pourrait combler ce vide en offrant des programmes spécialisés, des partenariats internationaux et une formation continue pour les professionnels en exercice ». Les autorités gabonaises, qui ont déjà démontré leur engagement avec ces investissements infrastructurels, pourraient avancer de manière significative avec l’implémentation de la formation. Un tel institut non seulement boosterait l’emploi dans le secteur médiatique, mais renforcerait aussi la souveraineté informationnelle du Gabon en Afrique centrale. Une ouverture à la réflexion est attendue.