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Gabon : Flor Landry Mouanga-Alvaro alerte sur la marginalisation de certaines ethnies dans la gestion du pays

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Invité sur Le Canapé Rouge, l’émission politique de Gabon Media Time, le 24 février 2025, Flore Landry Mouanga-Alvaro, mandataire de l’Union pour le Progrès National (UPN), a soulevé une problématique majeure : la marginalisation de certaines ethnies et localités dans la gestion du pays depuis l’avènement du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI). Pour lui, cette situation pourrait fragiliser l’unité nationale et alimenter un sentiment d’exclusion au sein de la population.

Répondant à la question de Gabon Media Time sur l’impact de cette situation sur l’unité nationale, Flor Landry Mouanga-Alvaro a d’abord appelé à une analyse objective de la composition du gouvernement et de l’administration. « Si vous faites une analyse approfondie des trois gouvernements depuis l’avènement du CTRI, vous constaterez que cinq à sept ethnies dominent », a-t-il expliqué. 

Sans remettre en cause les compétences des personnes en poste, il estime que cette situation crée une forme d’héritage politique, où les postes stratégiques semblent se transmettre de génération en génération. « Nous avons l’impression que la gestion du pays se relaie de père en fils. C’est comme une espèce d’héritage », a-t-il poursuivi. 

Une représentation inégale source de frustrations

Flor Landry Mouanga-Alvaro met en garde contre les frustrations que cela pourrait engendrer parmi les populations sous-représentées. Il regrette que, malgré les plus de 50 ethnies recensées au Gabon, seules quelques-unes semblent tirer les ficelles du pouvoir. « Vous voulez nous faire croire qu’il n’y a pas, dans les autres ethnies, des hommes et des femmes compétents pour gouverner ? », s’est-il questionné. 

Il alerte également sur le repli communautaire qui en découle. Selon lui, certains responsables politiques se concentrent uniquement sur le développement de leur localité d’origine, excluant ainsi d’autres territoires. « Lorsqu’un Gabonais est nommé au gouvernement, il pense d’abord à son village. Mais que devient le village voisin qui n’a pas de représentant ? », a-t-il martelé. 

Un appel à une gouvernance plus inclusive

Face à ces constats, Flore Landry Mouanga-Alvaro plaide pour une répartition plus équilibrée des postes de responsabilité. Il appelle les journalistes et les analystes politiques à documenter cette réalité et à proposer des solutions pour assurer une représentation équitable de toutes les composantes de la nation. « Il est impératif de faire un état des lieux plus transparent et de veiller à ce que chaque province, chaque département et chaque village ait une chance de voir ses ressortissants participer à la gouvernance du pays », a-t-il défendu. 

En conclusion, il exhorte le Comité pour la transition et la restauration des institutions et les autorités gouvernementales à prendre en compte ces déséquilibres afin d’éviter la montée des tensions communautaires et de garantir une stabilité durable au Gabon.

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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