Gabon: Fitch Rating maintient sa notation à «B-» avec risque de détérioration de l’environnement économique
Le vendredi 26 août dernier, l’agence de notation américaine Fitch’s Rating a annoncé le maintien de la note de défaut émetteur (Issuer Default Rating – IDR) à long terme du Gabon à «B-». Une notation qui souligne les difficultés du pays à honorer ses engagements financiers avec pour risque une détérioration de l’environnement économique.
Si en 2021 l’agence de notation avait fait passer la note de crédit souveraine du Gabon de CCC à B- avec « perspectives stables », cette année la situation financière et économique semble avoir permis une révision des perspectives malgré le maintien de sa note. Il faut souligner que plusieurs facteurs ont concouru à la révision des perspectives du pays avec comme élément déterminant l’amélioration de la trajectoire budgétaire.
Au nombre desdits facteurs ont peut citer entre autres « l’augmentation des recettes pétrolières et de la restriction continue des dépenses courantes, ancrée dans un programme du FMI ». « Nous pensons que la hausse des prix du pétrole, la maîtrise des dépenses et une meilleure mobilisation des recettes non pétrolières amélioreront les paramètres budgétaires du Gabon et la dette/PIB restera sur une trajectoire descendante. La faiblesse de la gestion des finances publiques (GFP) et la dépendance à l’égard des recettes pétrolières pèsent sur la note B- du Gabon », indique Fitch Ratings.
Autre facteur de notation est l’amélioration des perspectives budgétaires par la mise en œuvre des subventions aux produits de première nécessité et aux carburants qui seront compensés par l’augmentation des recettes pétrolières. « Nous prévoyons des excédents budgétaires de 0,9% et 1,8% du PIB en 2022 et 2023 (contre un déficit de 1,6% en 2021). Nous supposons des prix du pétrole Brent à 105 USD/b en 2022 et 85 USD/b en 2023. En 2024, nous prévoyons une baisse de l’excédent budgétaire à 1,1% du PIB (au-dessus de la prévision médiane « B » de -3,2%), car la baisse de la production et des prix du pétrole (supposés en moyenne à USD65/b) entraînera une baisse des recettes pétrolières », a indiqué l’agence de notation.