Gabon: faut-il fermer les écoles momentanément pour limiter l’envolée du coronavirus?
La détection de plus de 90 cas Covid-19 positifs dans les établissements scolaires du pays n’a pas fini de susciter des inquiétudes au sein de l’opinion. Des inquiétudes amplifiées par l’incapacité semble-t-il du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à Coronavirus au Gabon (Copil-Coronavirus) de détecter les potentiels cas positifs de ce groupe, et qui remettent au goût du jour le débat sur l’opportunité de la possibilité d’une fermeture des établissements scolaires pour une courte durée afin de procéder à la désinfection de ces lieux d’apprentissage et ralentir la circulation du virus.
Comment comprendre que le gouvernement d’Ossouka Raponda continue de permettre aux établissements scolaires d’accueillir des élèves et dans le même temps qu’il veille limiter la propagation du virus à l’heure de la deuxième vague, pire de la détection du variant britannique ? C’est la question qui nécessite aujourd’hui des réponses de la part du Premier ministre et du ministre chargé de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur. Après avoir été en cessation de cours pendant près de 8 mois en 2020 pour cause de Covid-19, les élèves ont pu retrouver le chemin de l’école en novembre dernier, compte tenu notamment de la baisse des contamination durant cette période.
Mais depuis janvier 2021, les inquiétudes face aux nombreux cas de contamination recensés à travers le pays augmentent. Selon le ministre de l’Education nationale, le Pr. Patrick Mouguiama Daouda, 94 cas positifs ont été recensés au Gabon depuis janvier 2021 sur près de 900 000 personnes réparties dans les établissements. D’aucun diront que le taux d’incidence de la Covid-19 dans les écoles est très négligeable. Mais il faut souligner que de nombreux cas contacts ont également été recensés et selon le membre du gouvernement « la charge du Copil ne permet pas d’avoir en réalité le nombre de personnes parmi les cas contacts qui pourraient être contaminées ».
À l’heure actuelle, le gouvernement envisage « une campagne de dépistage de masse dans les établissements », expliquait le Pr. Patrick Mouguiama Daouda pour détecter un maximum de personnes contaminées. Mais l’hypothèse d’une fermeture des établissements pour une courte durée en vue de diminuer l’incidence en milieu scolaire et désinfecter les établissements pour la poursuite de la scolarisation dans un environnement sain serait à considérer.