Gabon–États-Unis : une nouvelle formation de 40 jours pour renforcer les capacités des écogardes

L’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) et l’U.S. Army ont annoncé le lancement prochain d’un programme de formation intensive de 40 jours à destination des écogardes gabonais. Cette initiative conjointe vise à améliorer la sécurité, la gestion des urgences et la protection de la biodiversité dans les parcs nationaux.
Une coopération stratégique renforcée. Le 20 août 2024, le Secrétaire exécutif de l’ANPN, Omer Ntougou, a reçu à Libreville une délégation de l’U.S. Army pour finaliser les préparatifs de ce programme. Selon l’Agence, la formation, qui s’inscrit dans une dynamique de coopération bilatérale régulière, doit permettre aux écogardes de renforcer leurs compétences opérationnelles sur le terrain.
« Cette formation est essentielle pour améliorer la capacité de nos équipes à protéger efficacement la biodiversité gabonaise, tout en assurant leur propre sécurité », a déclaré Omer Ntougou, saluant l’appui technique et logistique des États-Unis.
Des modules pratiques et théoriques
Le programme s’articulera autour de plusieurs axes prioritaires : la sécurité des équipes, la gestion des situations d’urgence, ainsi que la préservation des écosystèmes. Pendant 40 jours, les écogardes bénéficieront de sessions théoriques et pratiques conçues pour répondre aux réalités locales, notamment la lutte contre le braconnage, les intrusions illégales et les risques liés aux conflits homme-faune.
Du côté américain, les responsables ont insisté sur « l’importance d’un accompagnement durable afin que les écogardes puissent devenir des acteurs clés de la gestion des ressources naturelles ».
Un enjeu majeur pour la biodiversité
Le Gabon, dont plus de 88 % du territoire est couvert de forêts, abrite une biodiversité unique en Afrique centrale. Les parcs nationaux, régulièrement confrontés aux pressions anthropiques et aux trafics transfrontaliers, nécessitent une surveillance renforcée. Dans ce contexte, la coopération internationale constitue un levier crucial pour doter les écogardes de moyens modernes et d’outils adaptés.
En multipliant ces sessions de formation, Libreville et Washington confirment leur volonté commune de faire de la protection de l’environnement un pilier de leurs relations bilatérales. Une orientation qui, à terme, pourrait renforcer l’efficacité des écogardes et consolider le rôle du Gabon comme pays leader de la conservation en Afrique centrale.
GMT TV