Gabon: établies à 113,6 milliards de FCFA, les recettes pétrolières fléchissent de 10,1% au premier trimestre
Suivant la même tendance baissière que l’année précédente marquée par une pandémie de covid-19 aux effets dévastateurs sur la demande et donc l’économie mondiale, les recettes pétrolières gabonaises se sont contractées. Comme le révèle la note de conjoncture sectorielle à fin mars, celles-ci ont représenté 113,6 milliards de FCFA, soit une baisse de 10,1% en glissement annuel.
Les prévisions de croissance annoncées par l’exécutif et soutenues par la loi de finances rectificative, seront-elles atteintes? C’est la question que l’on pourrait se poser au regard de la baisse enregistrée par les principaux indicateurs du secteur pétrolier. Il faut dire qu’entre baisse de la production (10%), des exportations (7%) et donc des recettes pétrolières, l’horizon pétrolier semble de plus en plus compromis.
En effet, comme le révèle la note de conjoncture sectorielle à fin mars, les recettes du secteur pétrolier n’ont pas su profiter de la hausse de la demande mondiale annoncée par l’Agence internationale de l’énergie. Mieux, du fait de la diminution de la production et de la volatilité des prix du baril, celles-ci n’ont atteint que 113,6 milliards de FCFA contre 126,4 milliards de FCFA à fin mars 2020, soit une baisse de 10,1%.
Représentant un taux d’exécution de 23,9%, cette baisse des recettes pétrolières au premier trimestre est également, fortement corrélée à la baisse de près de 50% des impôts sur les sociétés (17,3 milliards de FCFA) et à celle de plus de 7% de la redevance minière proportionnelle (63 milliards contre 68 milliards un an plus tôt). Toute chose qui pourrait fortement compromettre à la fois l’exécution des recettes et le niveau de croissance attendue.
Avec un niveau de recettes annoncé à 475,8 milliards de FCFA contre 1385,7 milliards de FCFA en 2011 (soit dix ans plus tôt), le secteur pétrolier, longtemps au cœur du développement économique du pays poursuit donc inéluctablement son déclin, obligeant l’exécutif à repenser une stratégie qui devrait désormais se tourner vers les principales filières d’importation.