Gabon: Estelle Ondo exige des sanctions contre le colonel Elvire Mbongo Kama
Mise sous les feux des projecteurs de manière peu conventionnelle après des déclarations « choquantes » envers la Cour constitutionnelle, Elvire Mbongo Kama, le Coordonnateur du Laboratoire Gahouma, devrait être sanctionnée. C’est en tout cas ce que pense Estelle Ondo, députée du 2ème arrondissement d’Oyem qui y voit une atteinte flagrante à « la déontologie républicaine au plus haut niveau de l’Etat ».
À l’occasion d’une visite inopinée du mouvement de la société civile dénommé « Copil citoyen » au sein du laboratoire Gahouma, ces derniers vont débusquer un réseau de facturation des tests PCR et ce, alors même que ces mesures venaient d’être suspendues par la Cour constitutionnelle. En sondant le personnel de santé qui y est affecté, les membres de la société civile vont remonter à Elvire Mbongo Kama, le Coordonnateur dudit laboratoire.
Interpellé sur le danger d’une telle entrave à la loi, le Colonel de santé militaire va briller par une condescendance inouïe en faisant un doigt d’honneur à l’institution garante des lois dans notre pays. « Allez-y porter plainte […] Oui je défie la Cour constitutionnelle », avait-elle déclaré devant une foule effarée. Une déclaration qui aura embrasé la toile qui s’est dite choquée par l’attitude de l’officier militaire.
Si le silence de l’intéressée démontre qu’elle s’est ravisée, la classe politique quant à elle appelle à des « sanctions disciplinaires ». En effet, la députée du 2ème arrondissement d’Oyem a condamné la sortie du colonel Elvire Mbongo Kama. Pour Estelle Ondo, il s’agit d’une « attitude choquante et inqualifiable pour un officier supérieur ». Pour cette dernière, cela porterait atteinte à « la déontologie républicaine au plus haut niveau de l’Etat ».
Poursuivant son propos, Estelle Ondo a tiré la sonnette d’alarme sur une décrépitude de l’autorité publique en cas de laisser-faire. « Pour ma part, je déplore avec amertume une déconfiture bien avancée de nos institutions, dont l’issue à terme, peut remettre en cause la paix sociale et la stabilité des institutions républicaines », a-t-elle indiqué. Non sans solliciter des « sanctions disciplinaires pour cet agent supérieur des forces de l’ordre ».