Gabon: Erlyne Antonella Ndembet ouvre une enquête dans l’affaire «destruction London»
Informée de la situation singulière que traversent plusieurs personnes après la destruction en série de leurs habitations par des hommes d’affaires expatriés au quartier London, le ministre de la Justice a annoncé le jeudi 16 juin dernier l’ouverture d’une enquête judiciaire. Pour Erlyne Antonella Ndembet Damas, il s’agira de faire toute la lumière sur cette destruction qui « aurait été faite en violation de leurs droits et des règles établies en la matière ».
Les vidéos devenues virales sur la toile font état d’une destruction « abusive » de plusieurs demeures où étaient logées des familles gabonaises. Une action qui « aurait été faite en violation de leurs droits et des règles établies en la matière » rapporte Erlyne Antonella Ndembet Damas sur la base des dénonciations faites par l’une des présumées victimes de cet abus de pouvoir orchestré par les agents de forces de l’ordre sous la coupole des hommes d’affaires « véreux ».
N’ayant pas le fin mot de l’affaire, le membre du gouvernement a alors annoncé l’ouverture d’une enquête judiciaire. « Au regard de ce qui précède, une enquête a été ouverte afin de déterminer la réalité des faits ». D’ailleurs, Erlyne Antonella Ndembet Damas est formelle sur ses sources primaires. « Le ministère de la Justice, Garde des sceaux, chargé des Droits de l’Homme et de l’Égalité des genres, a été informé ce jour par les médias périphériques », est-il indiqué dans le communiqué rendu public.
Une nouvelle qui devrait d’emblée apaiser les tensions dans l’opinion qui a farouchement réagi sur la toile en indexant l’État qui aurait, selon ces derniers, insidieusement décidé de faire la part belle aux « étrangers » dans l’accaparement des titres fonciers. D’ailleurs, apprend-t-on d’une source proche du dossier que le litige daterait de plusieurs dizaines d’années. Une affaire qui mettrait aux prises des propriétaires de parcelles ancestrales contre des « puissants » hommes d’affaires d’origine libanaise. Gageons qu’il n’ en restera pas au stade d’annonce.